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VISITES DES MAE D’ITALIE, D’ALLEMAGNE ET DE LA FRANCE : Ballet diplomatique en Libye

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Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi di Maio, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et la ministre allemande des Affaires étrangères, Heiko Maas, se sont rendus jeudi dernier, dans la capitale libyenne, Tripoli, et ont rencontré le chef de l’exécutif libyen, Abdelhamid Dbeïbah. La visite intervient après le déplacement du nouveau secrétaire d’état américain, Anthony Blinken, à Bruxelles, les 23 et 24 mars courant, pour un sommet de l’Otan.
Si le déplacement des chefs de la diplomatie, italienne, allemand et français en Libye et leur rencontre avec les responsables libyens, dont Abdelhamdi Dbeïbah a porté, entre autres, sur le retour et le renforcement de la présence du personnel diplomatique de ces pays, en Libye, de la lutte contre l’immigration illégale et des vols vers la Libye , selon un communiqué publié par le bureau d’information du gouvernement de Dbeïbah. Aussi la visite en Libye, jeudi passé, des ministres des Affaires étrangères, d’Italie, Luigi di Maio, d’Allemagne, Heiko Maas  et de France, Jean-Yves Le Drian, est intervenue le lendemain de la tenue, la veille, mercredi, d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) consacrée à la Libye qui a vu l ‘intervention du chef de la Mission onusienne, , Jan Kubis et celle du président du comité du Conseil de sécurité chargé de la question des sanctions contre la Libye, T. S. Tirumurti. Alors que les relations, entre la France et l’Italie, avaient connu des tensions et des divergences sur notamment le dossier libyen, la vice-ministre italienne des Affaires étrangères, Marina Sereni, a déclaré que les deux pays «  ont surmonté les contradictions sur le dossier libyen et qu’il y a maintenant une ligne commune pour l’Europe » pour assurer, selon elle «  la stabilité de la Libye ». La responsable italienne a indiqué, à ce propos que «  je pense maintenant qu’il y a une ligne de l’Union européenne » et que lorsque l’Europe « a été divisée sur la Libye, d’autres acteurs tels que la Turquie et la Russie ont avancé », ont rapporté des médias italiens. Les appels incessants de responsables onusiens et de pays de la région, notamment l’Algérie, pour le départ des forces étrangères et des mercenaires de la Libye, conformément à l’accord de cessez-le-feu en vigueur en Libye, a été encore réitéré, mercredi dernier, par Jan Kubis, qui a mis en garde contre des «revers» susceptibles d’entraver ou de reporter les élections générales en Libye, prévues décembre prochain. Le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeïbah a exprimé, jeudi dernier, à l’occasion de la visite des ministres, Luigi di Maio, Heiko Maas et Le Drian « la volonté de son gouvernement à renforcer la coopération avec tous les pays » afin, rapportent les médias locaux , que son pays puisse jouer son rôle « dans la consolidation de la sécurité et de la stabilité » dans la région et le monde. À la visite des ministres précités en Libye, hier, c’est le premier responsable du Conseil présidentiel qui s’est rendu en Turquie, après avoir été, jeudi, en Égypte, dans sa première sortie officielle, dans un pays arabe. Au moment où un mouvement diplomatique s’instensifie, en Libye et sur la question libyenne, Paris a, pour la première fois depuis l’effondrement de la Libye, suite à l’intervention de l’Otan, marquée par les premières frappes françaises, du 19 mars 2011, dans le cadre de «l’opération Harmattan», le président Emmanuel Macron avoue la responsabilité de son pays, dans le chaos causé par l’intervention illégale en Libye initiée par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. Reconnaissant pour la première fois la «dette» française envers la Libye, dans un contexte marqué par la reconstruction en Libye, après les étapes politico-sécuraitaire et de formation d’institutions de transition dans un pays meurtri, durant plus de 10 ans, le Président Macron a abordé notamment les questions du retrait des mercenaires étrangers et de la réouverture de l’ambassade française à Tripoli, mardi dernier, deux jours avant le déplacement de son ministre, Le Drian, jeudi dernier, à Tripoli. Il a déclaré en effet, que « nous avons une dette envers la Libye, très claire: une décennie de désordre», a-t-il déclaré devant des dirigeants libyens mardi passé, à l’Élysée. Le même jour, en présence de Mohammed el-Menfi, président du Conseil présidentiel de Libye, le locataire de l’Elysée a annoncé la réouverture, lundi prochain, de   l’ambassade de la France, à Tripoli. La mission diplomatique française avait été évacuée, pour rappel, juillet 2014 et depuis, l’ambassadeur français remplissait ses fonctions à partir de Tunis.
Karima Bennour

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