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VACCINATION CONTRE LA ROUGEOLE ET LA RUBÉOLE : L’IPA reçoit 950 000 doses supplémentaires

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Malgré les conditions sanitaires difficiles engendrées par la propagation de la pandémie du coronavirus et la suspension du trafic à travers le monde, qui a causé l’arrêt de la majorité des secteurs, l’Institut Pasteur d’Algérie a assuré, hier, la disponibilité des différents vaccins entrant dans le cadre du calendrier national de vaccination des enfants, en recevant 950 000 doses supplémentaires.

En effet, aujourd’hui l’IPA dispose d’un stock de divers vaccins et a récemment reçu 950 000 doses supplémentaires des trois vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, selon le directeur commercial de cet établissement Abderrazak Soufi, qui a considéré cette quantité « suffisante » pour couvrir les besoins des enfants dans le cadre du calendrier national. En revanche, le même responsable a souligné que « malgré la situation sanitaire difficile,  l’État a pu acquérir ces vaccins et les assurer pour tous les enfants dans le cadre du calendrier national de vaccination, en plus des rations destinées à l’ensemble des élèves lors de la prochaine rentrée scolaire ». En ce qui concerne l’approvisionnement des régions du Sud pendant cette période de coupure des transports internes, Soufi a apprécié le rôle joué par l’Armée nationale populaire (ANP) qui veille à leur fournir les vaccins nécessaires. Par ailleurs, et concernant l’organisation de la distribution, le Dr Soufi a souligné que tous les départements et les structures chargés de vacciner les enfants obtiendront les quantités nécessaires à temps, exprimant, en revanche, son regret pour le gaspillage enregistré dans certains services de maternité et de pédiatrie ».
De son côté, le président de l’Association algérienne de pédiatrie, le professeur Abdellatif Bensenoussi, a souligné la nécessité de la mise en œuvre effective du calendrier national des vaccins infantiles, exprimant sa crainte d’enregistrer une pénurie de certains vaccins durant les prochains mois en raison de l’épidémie du virus Corona. Évoquant les risques qui pourraient atteindre l’enfant si le programme s’arrêtait, le professeur citera des cas de rougeole qui sont apparus au cours des années 2016 et 2017 dans certaines régions du Sud, puis se sont propagés à d’autres villes à cause de « la négligence de certains parents et de la non-poursuite du processus de vaccination contre cette maladie virale »affirme-t-il. Par ailleurs, il releva que grâce à l’investissement de l’Algérie dans les vaccins infantiles et les efforts déployés dans ce domaine, le taux de mortalité infantile est passé de « 150 cas pour 1000 naissances vivantes après l’indépendance à 20 cas pour le même nombre de naissances ces dernières années », « ces statistiques semblent encourageantes mais loin de celles atteintes par les pays développés qui enregistrent 5 décès pour 1 000 naissances », estime le président de l’association algérienne de pédiatrie. Il est à noter que grâce aux efforts déployés par l’État pour améliorer le calendrier national des vaccins infantiles ayant contribué à l’éradication de la poliomyélite en 2016, ainsi que du tétanos chez les femmes enceintes et les nouveau-nés en 2018, l’Algérie a remporté ainsi deux certificats de reconnaissance dans ce domaine par l’Organisation mondiale de la santé. Tous ces efforts ont également contribué à l’application des vaccins infantiles, en faisant passer le niveau d’espérance de vie de 42 ans après l’indépendance à 76 ans au cours de l’année 2019 pour les hommes et 86 ans pour les femmes.
Sarah Oubraham

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