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TRIBUNAL DE SIDI M’HAMED : Le procès d’Abdelghani Hamel renvoyé au 11 mars

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Le procès de l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, a été reporté, hier, au 11 mars prochain, à la demande de la défense, quelques minutes après son ouverture au tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger. En effet, le procès de Hamel a été ajourné à la demande de la défense des accusés pour «consulter les documents du dossier de l’affaire ». La défense a également sollicité la programmation du procès en « audience spéciale ». Faut-il souligner que treize personnes, dont trois enfants de l’ex-DGSN, sont également concernées par le procès. Ainsi, à la première heure de la journée d’hier, les accusés sont arrivés au tribunal d’Alger. Ils devraient être jugés dans les dossiers liés aux affaires de corruption, notamment l’ « enrichissement illicite, détournement de foncier et abus de pouvoir ». Parmi les témoins qui devaient se présenter à la barre, figuraient l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, les anciens walis de Chlef et d’Oran, respectivement Mohamed Ghazi et Abdelmalek Boudiaf, et l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, selon le rapport de l’APS. Pour rappel, Abdelghani Hamel avait comparu, début mai, devant le procureur de la République près dudit tribunal, pour audition dans le cadre de l’affaire de tentative d’introduction de 701 kg de cocaïne au port d’Oran. Il avait été également auditionné, fin avril, par le juge d’instruction près le tribunal de Tipasa, dans le cadre des enquêtes ouvertes sur des affaires relatives à des « activités illégales » et « trafic d’influence ». Mais ce n’est qu’en date du 5 juillet que le juge d’instruction, près le tribunal de Sidi M’hamed, ait ordonné le placement sous mandat de dépôt de celui-ci, au même titre que ses trois fils. La même décision a été prise à l’encontre du directeur des Domaines pour la région Ouest d’Alger, Ali Bouamrirane, et l’ex-directeur de l’OPGI de Hussein Dey, Mohamed Rehaimïa. Sept autres inculpés ont été placés sous contrôle judiciaire, dont l’épouse d’Abdelghani Hamel, l’ex-directeur général des Douanes, Abdou Bouderbala, et cinq autres fonctionnaires de l’État. L’affaire concerne également cinq anciens walis : deux d’Oran ; Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaâlane, d’Alger : Abdelkader Zoukh, de Tipasa : Ghelaï Moussa et Abdelkader Kadi et enfin d’Annaba : Zoubir Bensebbane.

Des charges contre 17 personnes physiques et 13 autres morales
Rappelons, entre autres, qu’un communiqué du tribunal de Sidi M’hamed avait révélé que les charges qui concernent un total de dix-sept personnes physiques et treize personnes morales concernent des crimes liés à « l’enrichissement illicite avec augmentation substantielle du patrimoine », « blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’un groupe criminel », « incitation d’agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges ». Les charges portent en outre sur : « bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’État, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l’établissement de contrats et marchés à l’effet d’augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement » et « l’abus de pouvoir intentionnel à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations », ainsi que « dilapidation de deniers publics ». Cette affaire, rendue publique au lendemain du soulèvement du mouvement populaire du 22 février 2019, attendra, donc, le 11 mars prochain, pour faire « éclater  la vérité ».
Sarah Oubraham

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