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Taha Hamouche, directeur de la pêche et de l’aquaculture : « La production halieutique en hausse de 20% »

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Le secteur de la pêche connait, depuis quelques années, une évolution significative, grâce aux investissements dans le secteur qui ont atteint plus de 60 milliards de DA. Une évolution qui se traduit par la hausse de la production en produits halieutiques, de l’ordre de 20% durant cette année. C’est ce qui a été affirmé par le directeur de la pêche et de l’aquaculture, Taha Hamouche, hier, lors de son intervention au forum du journal El Moudjahid. Tout en précisant que les objectifs tracés visent à «doubler» la production pour passer de 100 000 tonnes/an à plus de 200 000 tonnes, le responsable affirme que ce travail se fera « à travers l’aquaculture». En effet, selon ses explications « la ressource halieutique se fait de plus en plus rare dans le monde, notamment dans la mer méditerranéenne, ce qui nous pousse à s’orienter vers l’aquaculture». Refusant de dire que l’Algérie est la dernière de la classe dans la région en matière de pêche, l’hôte du Forum a indiqué que «la mer Méditerranée produit annuellement 1,1 million de tonnes de poisson, dont 100 000 sont pêchées par l’Algérie». «Aujourd’hui, l’Algérie est sur le podium des pays producteurs en Méditerranée», a-t-il assuré. D’ailleurs, en ce qui concerne la cherté des prix du poisson sur le marché, il a imputé la situation à la «raréfaction de la ressource et l’évolution démographique». Cependant, pour faire baisser les prix, l’intervenant a plaidé à intensifier les investissements dans l’aquaculture. S’agissant de la part de l’individu, le directeur a précisé que celle-ci ne dépasse pas les 5 kg/ an, alors que l’OMS recommande une consommation de 6,5kg/an. Par ailleurs, précisant que la filière aquacole connait une importante «dynamique», Taha Hamouche a fait savoir que 65 projets ont été réalisés, tandis que 65 autres sont en cours de réalisation et 192 projets ayant reçu l’aval du CNDPRA (Centre national de la pêche et de l’aquaculture), ainsi que les autorités locales. Selon ses dires : «Il y a une meilleure maitrise de cette activité et de plus en plus d’investisseurs dans la filière». À titre d’exemple, il dira qu’un projet, au niveau de Mostaganem, permettra de produire 3500 tonnes de poisson annuellement, ce qui équivaut à la production des wilayas de Jijel et Alger. Autrement, il faut doubler les investissements dans l’aquaculture tout en préservant la pêche qui, actuellement, a atteint des niveaux importants en Méditerranée.

50 tonnes de thon rouge seront commercialisées cette année
Alors que le quota de l’Algérie en thon rouge a été revu à la hausse, pour atteindre 1450 tonnes, le directeur de la pêche et de l’aquaculture a affirmé que «50 tonnes de ce produit pêché par les artisans seront mises sur le marché cette année». Ainsi, selon Hamouche, «l’Algérie, qui exportait traditionnellement la totalité de son quota vers les pays asiatiques en raison de la forte valeur marchande dans ces régions, qui peut atteindre les 100 euros le kilo ». Pour le responsable, « la commercialisation du thon rouge dans le marché cette année permettrait aux consommateurs d’accéder à ce produit ». Il ne manquera pas de rappeler que le quota de l’Algérie a été réduit à 100 tonnes en 2010 pour être rétabli à plus de 1400 tonnes actuellement. En ce qui concerne la pêche du corail, le responsable a précisé que « le département de l’Agriculture et de la Pêche a finalisé l’ensemble des textes de lois dans le but de démarrer la réexportation du corail, en attendant deux autres textes qui sont au niveau du ministère des Finances qui ne sont pas encore prêts.
Lamia Boufassa

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