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Syrie : le patrimoine durement touché par la guerre

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Près de 300 sites du patrimoine culturel syrien ont été détruits, endommagés ou pillés en plus de trois ans de guerre, notamment à Alep ou Palmyre, selon un rapport alarmant (au format PDF) de l’Organisation des nations unies basé sur des images satellite.

«Des régions comme Alep, où le peuplement remonte à sept mille ans, Damas, le krak des Chevaliers, Rakka et Palmyre ont subi d’importants dégâts», indique mardi l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar). Cet institut a analysé 18 zones, où il a repéré 290 sites directement touchés. Parmi eux, 24 ont été détruits, 104 ont subi des dégâts importants, 84 ont été partiellement endommagés et 77 le sont probablement.
Sur les 18 zones citées, six sont inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco : les vieilles villes d’Alep, de Bosra et de Damas, les villes mortes du nord de la Syrie, le krak des Chevaliers et Palmyre. Ainsi à Alep, l’ex-capitale économique de la Syrie ravagée par les combats entre régime et rebelles, le minaret seljoukide de la mosquée des Omeyyades (dynastie de califats arabes qui régna sur Damas de 661 à 750) datant du XIe siècle s’est effondré, et le célèbre hôtel Carlton a été pulvérisé, laissant la place à un énorme cratère, selon les images satellites. À Palmyre, célèbre pour ses vestiges, notamment la rue à colonnade romaine ou encore les tours funéraires dans la vallée des Tombeaux, les images montrent qu’une route a été tracée à travers la nécropole, endommageant plusieurs tombeaux anciens.

SENSIBILISER
L’OPINION MONDIALE
À Rome l’exposition «Syrie, splendeur et drame» présentée cet été a tenté de sensibiliser l’opinion italienne et internationale au risque d’une disparition du patrimoine culturel du pays et éviter des destructions aussi graves que celles des Boudhas géants de Bamiyan en Afghanistan en mars 2001 ou le pillage du Musée archéologique de Bagdad en avril 2003. À la guerre civile s’ajoute la menace que fait peser l’État islamique, accusé, en Irak, de destruction de sites historiques et dans le même temps de vente d’antiquités pour se financer. En Irak, l’EI qui estime que les statues sont de l’idolâtrie, a dynamité de nombreuses églises et autres monuments, sanctuaires des patrimoines chrétiens, juifs ou musulmans.

Un millier
de djihadistes tués par les bombardements
Par ailleurs plus d’un millier de djihadistes ont été tués en trois mois en Syrie par les bombardements de la coalition conduite par les Etats-Unis, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). «Depuis le début des frappes [le 23 septembre], au moins 1 171 personnes ont été tuées par les frappes arabes et internationales sur la Syrie, dont 1 119 djihadistes du groupe Etat islamique et du Front Al-Nosra», a annoncé l’Observatoire.
Selon son décompte, les bombardements aériens ont tué 1 046 membres de l’EI, en grande majorité des non-Syriens, 72 du Front Al-Nosra, 1 prisonnier djihadiste dont on ignore à quel le organisation il était affilié, et 52 civils. Accusé de crimes contre l’humanité, l’EI compte des dizaines de milliers de combattants et est responsable de viols, rapts, exécutions et crucifixions dans les vastes régions sous son contrôle en Syrie comme en Irak.

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