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Sur fond de scandales et de polémique : L’issue des présidentielles us est des plus incertaine

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La campagne présidentielle américaine la plus imprévisible de par ses rebondissements et la plus nauséabonde de par les échanges au vitriol entre les deux candidats est désormais des plus incertaine et alors que l’on est à moins d’une semaine du vote, la candidate démocrate n’est pas assurée d’une élection garantie.

Il y a quelques jours encore, Hillary Clinton semblait voguer sereinement vers son graal : devenir la première femme à présider aux destinées des Etats-Unis. La voici désormais sur la défensive, rattrapée – une énième fois – par son goût du secret et son choix déroutant d’avoir utilisé une messagerie privée lorsqu’elle était secrétaire d’état. Les milliers de mails découverts sur un ordinateur appartenant à la plus proche conseillère de Clinton et à son mari sont en cours d’analyse par le FBI, qui a annoncé une extension de l’enquête. Ils ne se révéleront peut-être ni significatifs ni compromettants, mais à en croire les sondages réalisés ces derniers jours, le mal est déjà fait et on perd en conjectures sur l’intervention du directeur du FBI. Selon les derniers sondages de deux grands networks américains , Donald Trump dépasse Clinton d’un point : 46 % contre 45 %. Une première depuis mi-mai. Dans la moyenne des sondages du site RealClearPolitics, l’ex-Première dame conserve certes une avance de 2,2 points. Mais l’écart, qui était de 7 points mi-octobre et de 5,6 points le 27 octobre, n’en finit plus de se réduire. Tout aussi inquiétant pour le camp Clinton : la dynamique s’effrite. La part de ses partisans «très enthousiastes» est passée de 52 % le 22 octobre à 45 % dimanche. Dans le camp Trump, elle a grimpé de 49 % à 53 %.
Plombé en octobre par la divulgation de ses propos obscènes envers les femmes,, accusé d’abus sexuels par une dizaine d’entre elles, Donald Trump a accueilli les nouvelles révélations du FBI comme une bouffée d’oxygène. Et depuis , il cherche à capitaliser sur son sujet de prédilection : la malhonnêteté supposée de sa rivale. Donald Trump va même jusqu’ à laisser entendre que même en cas de victoire, Hillary Clinton restera menacée par l’affaire des mails. «Si Hillary est élue, elle fera l’objet d’une enquête pénale prolongée, et probablement d’un procès pénal, a-t-il lancé lundi dans le Michigan. Son élection enfoncerait l’état et notre pays dans une crise constitutionnelle.» Des propos qui font écho aux appels de certains républicains à lancer une procédure de destitution au Congrès en cas d’élection de la démocrate.
De rebondissement en insulte, d’invective en insinuation, cette campagne n’en finit plus de toucher le fond. Indifférent – voire hostile – au décorum et aux normes de la vie politique, Trump en est le premier responsable. Donald Trump est en outre accusé d’être à la botte du president Poutine, dont il a souvent chanté les louanges. Un article de Slate a révélé l’existence de discrètes communications entre un serveur appartenant au milliardaire et Alfa Bank, une banque russe dont les fondateurs sont réputés proches du Kremlin. «Cela pourrait être le lien le plus direct découvert pour le moment entre Donald Trump et Moscou», a aussitôt réagi un proche conseiller de Clinton.
Mais le FBI se montre plus prudent, mais pour bon nombre de médias US, les tentatives de déstabilisation de la Russie ne font aucun doute. Selon des journaux favorables à la candidate démocrate, des pirates informatiques russes ont ainsi hacké les mails du parti démocrate et ceux de John Podesta, directeur de campagne de Hillary Clinton. Publiés par WikiLeaks, qui règle ses comptes avec l’administration démocrate a travers la déstabilisation de Hillary Clinton, ces dizaines de milliers de messages jettent une lumière crue sur les méthodes de la candidate et de son entourage, du traitement inéquitable réservé à Bernie Sanders au double-langage politique, en passant par les soupçons de favoritisme entourant la Fondation Clinton et des financements étrangers dont 28 millions de dollars donnés par le roi du Maroc, pour des faveurs et des passe-droits. à six jours du scrutin, l’issue demeure incertaine. Mais une chose est sûre : quel que soit le vainqueur, il sera le candidat le plus impopulaire jamais élu à la Maison Blanche. Impopulaire aux Etats-Unis, mais aussi, peut-être, à l’étranger, où cette campagne brutale pourrait laisser des traces. Redorer le blason américain ne sera pas le moindre des défis pour le successeur de Barack Obama.
M. Bendib

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