La préparation du Sommet arabe prévu à Alger au courant du dernier trimestre de cette année a conduit le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra au Liban, après la Jordanie.
En effet, Ramtane Lamamra a effectué une visite de travail de deux jours, à Beyrouth, où il est arrivé dimanche. Il a été reçu, hier, par le président Michel Aoun à qui il a remis un message écrit du président Abdelmadjid Tebboune. Dans son message, le président Tebboune a salué « les relations fraternelles et de coopération qui unissent l’Algérie et le Liban ». Il a exprimé sa disposition à les renforcer davantage dans tous les domaines « pour servir les intérêts supérieurs des deux pays et peuples frères». Le président libanais a transmis ses salutations au président Tebboune et a affirmé que « le Liban sera au premier rang des pays qui participeront au sommet arabe dès que sa date sera fixée, car il est devenu une nécessité pour rassembler les pays arabes sur des questions cruciales auxquelles ils sont confrontés ». Dans la même journée, Ramtane Lamamra a été reçu par le Premier ministre libanais, Najib Mikati, et s’est entretenu également avec son homologue libanais Abdallah Bou Habib. Le Sommet arabe se tiendra à une date qui constitue un symbole pour l’Algérie et pour le monde arabe et qui sera fixé, dans quelques jours, par une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe. Le Sommet arabe d’Alger doit consacrer un double événement: le recentrage de l’action arabe commune sur le soutien à la cause palestinienne et la récupération par la Syrie de son siège au sein de la Ligue arabe. Concernant les relations bilatérales entre l’Algérie et le Liban, il y a lieu de noter qu’elles sont au beau fixe. Tout récemment, le ministre des Transports, Aissa Bekkaï, a reçu l’ambassadeur du Liban à Alger, Mohamed Hassan, avec lequel il a évoqué la relance de l’accord sur le transport aérien Alger-Beyrouth entre les deux pays, suite à l’amélioration des conditions sanitaires liées à la pandémie du covid-19. À la fin du mois dernier, un communiqué du ministère de la Justice a annoncé la signature à Beyrouth, par l’Algérie et le Liban, de deux conventions judiciaires relatives à l’extradition de criminels et à la coopération judiciaire dans le domaine pénal. Ces deux conventions ont été signées par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi et son homologue libanais, Henri Khoury. La cérémonie de signature a été précédée par des entretiens entre les deux parties sur « les voies et moyens de relancer la coopération bilatérale ». À cette occasion, le ministre de la Justice, accompagné du secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, président du Centre arabe des recherches juridiques et judiciaires, a été reçu, au Palais présidentiel, par le Président libanais, Michel Aoun, qui a mis l’accent sur « l’importance du renforcement de l’action arabe commune ». Le président Aoun avait alors chargé le ministre de la Justice, garde des Sceaux de « transmettre ses salutations au président de la République, Abdelmadjid Tebboune ». Abderrachid Tabi avait été reçu, aussi, par le président de la Chambre des députés du Liban, Nabih Berri. Pour rappel, l’Algérie avait été parmi les premiers pays à avoir dépêché différentes aides au Liban au lendemain de l’explosion survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020. Ces différentes initiatives de solidarité de l’Etat algérien ont été interprétées comme expressions des valeurs de solidarité et d’entraide ancrées dans les principes de l’Algérie et l’esprit de solidarité des Algériens envers les pays amis et frères. L’ambassadeur du Liban à Alger avait salué cet élan de solidarité dont a fait montre l’Algérie » L’Algérie a été un des premiers pays à avoir dépêché une équipe et des aides médicales et alimentaires au Liban, sur décision du Président Tebboune : quatre avions chargés d’aides médicales, de couvertures et de tentes au profit des familles libanaises qui ont perdu leurs maisons suite à cette explosion.
M’hamed Rebah
