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SÉCURITÉ SOCIALE : Vers la concrétisation du projet de la retraite complémentaire

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Il est évident que la CNR traverse depuis quelques années une situation financière critique avec un déficit qui peut atteindre 690 milliards de dinars en cette année selon les déclarations du premier responsable du secteur, des chiffres qui pourraient, selon les expert de l’économie, peser lourdement sur le Trésor public. cette conjoncture a ouvert la porte à une possibilité de créer la retraite complémentaire au niveau de la Caisse nationale des retraites.
Toutefois, et afin de remédier à cette situation, le ministère du Travail préconise d’élargir la base des cotisations et l’étendre aux personnes exerçant dans le secteur informel, et la révision de la loi pour prendre en charge les catégories sociales vulnérables, également il était prévisible l’élaboration d’un texte réglementaire pour la création de la retraite complémentaire au niveau de la Caisse nationale des retraites (CNR) et la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), selon El-Hachemi Djaâboub. C’est dans ce sujet, que tournent les dernières annonces du directeur général de la Mutuelle nationale des travailleurs de l’éducation et de la culture, Abdelkader Benabida, révélant une rencontre entre des responsables du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, mardi prochain, avec des représentants du syndicat des travailleurs, au cours de laquelle sera discutée la nouvelle loi sur la mutualité, et la possibilité de restituer le projet de la retraite complémentaire, à travers la création d’une nouvelle caisse alimentée par des abonnements des mutuelles, où chaque mutuelle comprend au moins 5 000 travailleurs, et cette caisse sera également dissociée de la Caisse nationale des retraites. Le même responsable a fait savoir que ce projet (retraite complémentaire) a été rejeté dans le passé par les ministres du Travail, en raison de la difficulté de réaliser le projet sur le terrain, qui nécessite un taux élevé de cotisation pour les travailleurs, et que la mutuelle est censée regrouper 5 000 travailleurs. Alors que les inscriptions sont enregistrées selon les grades de chaque travailleur, « sachant que le bénéficiaire doit payer durant au moins 10 ans, des cotisations de retraite ». Benabida a précisé également, que le fonds sera fermé pendant deux ans après sa création, afin de rassembler des cotisations, ajoutant que la pension de retraite se fixera en fonction du pourcentage de cotisation payé par le travailleur. Notant que cette retraite reste « non obligatoire », et elle ne causera aucun préjudice à la CNR. EN outre il reste à savoir qu’en plus de l’importance de la transparence de la gestion en ce genre de mécanisme et surtout la bonne maîtrise de ces nouvelles caisses de retraite complémentaires, ce qui n’est pas une simple tâche, il est obligatoire qu’il y ait une bonne formation des ressources humaines et la modernisation du secteur notamment du côté numérique pour le traitement des dossiers. Pour rappel, le ministre du Travail, Hachemi Djaâboub avait déclaré, au premier trimestre de l’année, en ce qui concerne la CNR qui compte 3,335 millions d’affiliés, qu’il existe 2,2 travailleurs cotisants pour chaque retraité. L’équilibre nécessite 4 à 5 travailleurs pour 1 retraité, ce qui conduit au fait, qu’à ce rythme, il y a nécessité de création d’un million de nouveaux emplois, soit au moins 500 000 emplois, comme première étape de la reprise économique. Notant dans un autre registre l’existence de 30 mutuelles sociales agréées, relevant que les prestations supplémentaires proposées par la mutualité sociale permettent de compléter les remboursements assurés par la sécurité sociale.
Sarah Oubraham

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