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SAHARA OCCIDENTAL : Le groupe de Genève très critique à l’égard du SG de l’ONU

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Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits humains au Sahara occidental a appelé, le secrétaire général de l’ONU à agir de manière forte en faveur du respect des droits de l’homme au Sahara occidental tout en critiquant son rapport sur la situation dans les territoires occupés. « Les organisations soussignées demandent au Secrétaire général de l’ONU de rétablir la confiance et d’inspirer l’espoir au Sahara occidental en agissant de manière ferme et cohérente pour les droits de l’Homme, y compris le libre exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale », soutiennent, dans un communiqué, les 301 organisations qui composent le Groupe de Genève. Les signataires « expriment leurs plus profondes préoccupations concernant le silence persistant du Secrétaire Général de l’ONU sur les violations systématiques des droits de l’Homme et du droit international humanitaire de la part du Royaume du Maroc dans le territoire non autonome du Sahara occidental qu’il occupe ». « Le contenu de son dernier rapport sur la situation concernant le Sahara occidental ne permet pas d’identifier le Secrétaire général comme l’incarnation des idéaux des Nations unies et porte-parole des peuples du monde, en particulier ceux qui sont pauvres et vulnérables », ont-t-ils déploré. Le Groupe rappelle que, « le Sahara occidental est le seul territoire non autonome listé par le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux qui n’a pas de puissance administrante faisant rapport au Secrétaire général », relevant que, « l’ONU et son Secrétaire général ont une responsabilité première envers le peuple du Sahara occidental ». « Dans l’accomplissement de son mandat, le Secrétaire général devrait prendre dûment en compte le cadre juridique global et l’impératif du respect et de la mise en œuvre du droit international et de la protection du peuple sahraoui vivant sous occupation militaire illégale », ajoute le communiqué du Groupe de Genève. À cet égard, il souligne qu’en présentant les récents développements au Sahara occidental, Antonio Guterres « se limite à énumérer les positions des deux parties au conflit, sans jamais rappeler que le passage de Guerguerat, désormais sécurisé par la puissance occupante par l’extension du mur dans la zone démilitarisée, facilite le pillage illégal des ressources naturelles sur lesquelles le peuple du Sahara occidental exerce sa souveraineté permanente ». Dans ce contexte, le groupe n’a pas manqué de rappeler la décision du Tribunal de l’Union européenne dans son récent jugement sur les accords commerciaux entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc, assurant « qu’il aurait été approprié que le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix donnent instruction au chef de la Minurso de protéger la zone tampon de toute intervention militaire ». « Lorsqu’il énumère les pays qui ont inauguré ou annoncé leur intention d’inaugurer des consulats généraux dans le territoire non autonome du Sahara occidental, il omet de noter que cela est contraire aux normes du droit international », dénonce le groupe. Dans la section consacrée aux activités humanitaires et aux droits de l’homme, les organisations qui composent le Groupe de Genève déplorent le fait qu’Antonio Guterres, « ne juge pas nécessaire de consacrer un seul mot aux violations persistantes de tous les droits de l’homme des réfugiés en raison de l’occupation militaire illégale de longue date du territoire non autonome du Sahara occidental par le Royaume du Maroc ». « Le Secrétaire général reste silencieux sur le caractère systématique des violations graves et continues de la Quatrième Convention de Genève », constate le Groupe. S’agissant des observations et recommandations finales d’Antonio Guterres, les signataires du communiqué notent que « tout en exprimant sa profonde inquiétude quant à l’évolution de la situation au Sahara occidental, le Secrétaire général n’offre aucune perspective à la Minurso de remplir son mandat principal, l’organisation du référendum d’autodétermination ».
« Au contraire, en reproduisant le langage incongru imposé par les membres permanents du Conseil de sécurité qui soutiennent l’occupation illégale du Territoire non autonome du Sahara occidental, à savoir la France et les États-Unis, le Secrétaire général porte atteinte à tout effort possible que le nouvel Envoyé personnel au Sahara occidental pourrait envisager d’entreprendre pour encourager la Puissance occupante à respecter le droit international », ont-ils signalé.
M. B.

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