Accueil ACTUALITÉ Réserves de change : Sellal rassure pour les 3 ans à venir

Réserves de change : Sellal rassure pour les 3 ans à venir

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Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé, jeudi soir, que la politique promue par son gouvernement vise «la rationalisation» des dépenses publiques et «non pas l’austérité». Indiquant qu’en dépit du recul des revenus de l’État, en raison de la chute du prix de l’or noir, Sellal assure que «le pays jouit de tous les moyens pour faire face à cette situation» avant de souligner plus loin dans ses propos que «les acquis sociaux des Algériens sont irrévocables». C’est au lendemain du Conseil des ministres qu’a présidé le chef de l’État, mercredi dernier, que le patron de l’exécutif, Abdelmalek Sellal s’est exprimé longuement, jeudi soir, lors de son passage à l’émission «débat de l’heure» de la Télévision algérienne, sur la teneur et la portée des mesures et décisions adoptées la veille, touchant particulièrement la vie socio-économique du pays. L’activité économique nationale étant exclusivement dominée par celle des hydrocarbures et conditionnée par le cours instable du prix du pétrole sur la scène internationale, s’en sortir de ce cercle infernal, semble être l’objectif escompté, par les mesures en question, selon Sellal. Appelant à renoncer à la politique de l’économie basée sur les recettes des hydrocarbures et de «s’orienter» vers une économie basée sur l’investissement dans les secteurs productifs, le chef de l’exécutif inscrit, dans cet objectif, les mesures et les décisions prises, lors du Conseil des ministres en question. Assurant que les projets non prioritaires mis à l’arrêt ne comptent pas parmi eux ceux de la construction des logements, hôpitaux et des infrastructures de base, projets demeurant prioritaires dans l’agenda du gouvernement, Sellal a par ailleurs affirmé que le programme de l’ANSEJ se poursuivra et connaîtra «un renforcement». Et c’est dans ce sillage que le gouvernement a-t-il indiqué s’attèlera à promouvoir une politique de «rationalisation» des dépenses, de «contrôle» des ressources, de «lutte» contre la fraude et de création de la richesse. Pour l’invité de l’émission de la Télévision algérienne A3, «débat de l’heure», l’ouverture de l’investissement aux secteurs productifs, ne signifie pas la renonciation aux acquis sociaux. Déclarant à ce propos, que «le citoyen algérien est habitué à un certain niveau de vie auquel il faut s’adapter» précisant «et pour cela il faut augmenter la production nationale» qui selon lui «est en évolution constante depuis quelques années». Pour Sellal ; la rationalisation des dépenses, l’ajournement des projets non urgents et la réduction des nouveaux postes de travail dans certains secteurs ne signifient pas l’abandon par son gouvernement de la «politique de soutiens» aux travailleurs, et pour preuve il citera «l’entrée en vigueur de l’annulation de l’article 87bis» à partir du mois prochain, avec effet rétroactif, à compter de janvier dernier. Affichant de l’assurance et de l’optimisme dans ses explications des mesures adoptées par le Conseil des ministres en question, Sellal affirme que «les acquis sociaux réalisés au cours des dernières années seront maintenus» et ce a-t-il précisé «malgré la chute des prix du pétrole». La rationalisation des dépenses publiques a été, selon le Premier ministre, le but recherché par les mesures adoptées mercredi dernier, notamment l’ordonnance portant loi de Finances complémentaire 2015 et le décret présidentiel relatif à la réglementation des marchés publics.

Création de 31 parcs industriels
Ne manquant pas de souligner à cette occasion que des décisions «courageuses» ont été prises lors du conseil des ministres précité, en les qualifiant «d’historique» a-t-il déclaré. Assurant plus loin dans ses déclarations, que notre pays «possède des réserves de change qui lui permettent de couvrir 26 mois d’importations avec le rythme actuel» a-t-il affirmé avant de souligner «sans aucun problème» selon Sellal. Pour rappel, lors d’une rencontre avec les cadres du secteur de l’énergie, 26 mai dernier, le chef de l’exécutif avait affirmé qu’«avec un baril à 60 dollars, nous disposerons de 38 milliards de dollars de réserves de change en 2019, et avec un baril à 50 dollars nous n’aurons que 9 milliards de dollars» a-t-il avancé en s’appuyant sur des projections officielles. Reconnaissant que les revenus pétroliers ont diminué de 47% durant le premier trimestre 2015, le premier ministre a évoqué les mesures adoptées visant à créer les richesses à travers les activités productives mais celles visant à faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État. Sur ce point, le Premier ministre a annoncé une rencontre qui se tiendra après demain, lundi, avec les responsables des banques. C’est en vue de récupérer les fonds des commerçants informels, selon Sellal qui précise ont atteint près de 3700 milliards de dinars dont 700 à 1000 milliards constituent un excédent et il est question de les intégrer dans les banques en vue de les exploiter dans l’économie nationale. Excluant par un contrôle strict l’argent généré par le marché de la drogue, du terrorisme et du blanchiment. Sur le mécanisme de soutien aux jeunes investisseurs, l’ANSEJ, le chef de l’exécutif a affirmé que l’État poursuivra sur cette lancée avant de préciser « à condition que les investisseurs soient générateurs de richesses  et rentables » a-t-il indiqué. Les mesures prises en faveur des entreprises et de l’investissement sont nombreuses, dont la révision à la baisse de l’IBS et de la TVA, pour les entreprises productifs. Ce qui a été salué par les patrons du secteur privé, qui n’ont pas tardé à réagir dès l’annonce de ces mesures, mercredi dernier. Pour Sellal « le salut est dans la création d’une économie diversifiée peu dépendante des hydrocarbures », annonçant dans la foulée, la dissolution des Comités d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier, (Calpiref), lequel comité était en charge, jusque-là, de l’investissement dans les wilayas. Autre annonce du chef de l’exécutif «la création de 31 parcs industriels avant la fin décembre prochain» a-t-il précisé. Indiquant que l’objectif des mesures et des décisions annoncées au terme du conseil des ministres «est de construire une économie forte» l’investissement du secteur privé et public dans les activités productifs est de mise. Indiquant à ce propos que les «crédits à l’économie ont augmenté progressivement» selon Sellal et d’assurer que les banques vont maintenir cette cadence.
Karima Bennour

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