Accueil ACTUALITÉ Conférence internationale contre le terrorisme : la stratégie algérienne fortement soutenue

Conférence internationale contre le terrorisme : la stratégie algérienne fortement soutenue

0

Les travaux de la Conférence internationale sur l’extrémisme violent et sur la déradicalisation, clôturés, avant-hier jeudi, à Alger, ont abouti sur un consensus autour des moyens à mettre en œuvre dans la lutte contre le terrorisme. La stratégie mise en œuvre par l’Algérie a été appuyée.
Il s’agit d’une batterie d’actions conclues au bout du deuxième jour de cette rencontre, ayant regroupé experts et représentants d’organisations mondiales issus d’une cinquantaine de pays. Ceci entend dire, donc, que les propositions consensuelles dégagées seront soumises au prochain sommet de l’ONU, prévu en septembre prochain, à New-York. Ainsi, la rencontre d’Alger est intervenue en réponse à l’autre sommet  tenu  en février 2015 à Washington, qui a traité, justement, de la problématique  l’extrémisme violent.
Un faisceau de propositions qui est, en soi, une interface «d’échange d’expériences en matière de lutte anti-terroriste, caractérisée par la cohésion des analyses, qui nous ont permis de sortir d’Alger avec des conclusions qui mettent en exergue notre détermination, à lutter tous ensemble contre ce phénomène»,  a déclaré Abdelkader Messahel, ministre des Affaires Maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, dans son message de clôture.  Faut-il noter que les solutions présentées par Alger dans son approche globale privilégiant les moyens préventifs dans la lutte contre l’extrémisme violent, a eu l’adhésion des participants. C’est ce qui confirme et conforte une fois de plus « les choix adoptés par l’Algérie en la matière», comme l’a souligné précédemment Benali Chérif, porte-parole du MAE (Ministère des Affaires étrangères) algérien. En effet, durant les débats, les intervenants venus de divers horizons du monde entier, se sont focalisés autour de l’adoption d’une démarche commune, à même de partir avec des propositions fortes au prochain sommet de l’ONU. Au terme de cette conférence, la synthèse des propositions rendue publique a mis l’accent sur l’«importance cruciale» de la thématique abordée, d’où le consensus dégagé tout autour. C’est ce que commande selon les mêmes conclusions, le besoin de privilégier «des approches intégrées» et la nécessité d’opter pour «des politiques préventives à long terme». Cette rencontre qui intervient dans un contexte empreint d’une montée fulgurante de l’activité terroriste dans le monde. Ceci pour n’en rappeler à titre illustratif les derniers attentats terroristes en date, produits notamment  en Tunisie, en France, en Syrie et à Ain-Defla (Algérie). Ce qui nécessite, donc, le besoin «pressant » de réviser les législations et d’adopter des stratégies nationales en premier lieu, avant de fonder par la suite une approche commune «intégrée» menée dans le cadre de la coopération internationale, et qui visent, sommes toutes, à s’adapter aux nouvelles exigences dans le domaine anti-terrorisme. Cette vision  est partagée par un certain nombre de pays, qui est au demeurant, en croissance, comme l’ont affirmé les participants. Des débats, il en ressort également que les idéologies terroristes tendent à se banaliser, à tel point, que les valeurs constituant le trait d’union entre nations et peuples sont enfreintes et remises en cause.  Une «pensée extrémiste» produite par la propagande terroriste, devant laquelle, il n’en demeure pas moins, qu’une prise de conscience des peuples et des nations sont déterminés à contrer, ont affirmé les participants. Même si durant cette rencontre, l’on a relevé aussi «des limites de l’action publique»  face au processus de radicalisation qu’impose l’hydre terroriste dans le monde. C’est à ce titre justement, que la rencontre d’Alger appelle à l’implication des organisations citoyennes dans cette entreprise.  Parmi les moyens proposés par la conférence, il y’a aussi celui de la protection des référents religieux et leur utilisation, pour les mettre à l’abri des concepts extrémistes et violents.

Que cesse le financement du terrorisme
D’autre part, et dans le volet « constats », la question du financement au terrorisme qui reste l’un des véritables défis auxquels il est attendu de trouver la panacée, a été évoquée avec minutie. Ainsi, travailler davantage au tarissement «effectif» des sources de financement a été fortement recommandé pour le démantèlement des réseaux terroristes.
Le terrorisme qui recoure également au moyen des nouvelles technologies  qu’offre Internet dans le but d’étendre ses capacités de nuisances a pris une bonne partie des débats de cette rencontre. En effet, face à l’occupation de la Toile mondiale qui sert de moyen de propagande et de recrutement pour les groupes terroristes, les participants ont mis l’accent sur l’importance de « positiver » Internet en dépassant les contraintes d’accès qui posent aux usagers. Il est relevé également le constat amer selon lequel, les extrémistes violents ont la facilité d’accès à ce moyen.
À cet effet, il est appelé au renforcement par le privé des actions publiques menées en ce sens, pour restreindre l’utilisation de l’Internet à des fins profitables aux terroristes. Un autre aspect inhérent aux conséquences du terrorisme a été abordé. Il s’agit parmi les propositions émises, de prendre en charge les victimes du terrorisme à travers la déradicalisation, en appelant aussi au renforcement de la législation pour rétablir la confiance de la relation «État-citoyen».
En ce sens, il en ressort de la réunion qu’un nombre de pays est dans le en matière de politiques et de législations concernant « la réhabilitation et la réinsertion des terroristes au sein de leurs sociétés», comme l’indique le document des conclusions.   Dans le cadre de la coopération internationale dans ce domaine, il est appelé également à débattre de la question de «la gravité des combattants terroristes étrangers».
Sur d’autres plans de lutte, les participants ont appelé au développement d’un «contre discours» à la propagande terroriste. Sur le plan politique, la réunion a mis l’accent sur l’importance d’améliorer la bonne gouvernance et le développement économique en faveur des populations défavorisées à travers le monde. Enfin, la rencontre d’Alger a préconisé de créer des organismes nationaux de surveillance du phénomène pour mieux le comprendre et le combattre.
Farid Guellil

Article précédentCode de procédure pénale : le bracelet électronique fait son entrée
Article suivantRéserves de change : Sellal rassure pour les 3 ans à venir

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.