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Table ronde exécutif-partis

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Ils sont tous venus. Près d’une trentaine de chefs de partis politiques accompagnés de deux de leurs collaborateurs étaient, mardi dernier, présents à la rencontre initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce n’est pas la première fois que des partis politiques sont invités, à la table de la concertation, par l’exécutif. Il y en a eu plusieurs depuis l’avènement du multipartisme dans notre pays. Comme il y a eu des rencontres bilatérales durant le mandat de Tebboune. La rencontre de mardi dernier se caractérise par la participation de l’ensemble des partis politiques représentés au sein des assemblées nationales et locales élues. De plus elle a été conçue pour être d’une transparence incontestable. Celle de l’Algérie nouvelle. Certes les leaders des partis politiques étaient les invités du président de la République, donc ils s’adressaient à lui au cours de leurs interventions. À cette différence près que leurs interventions se sont déroulées devant un parterre de la classe politique au grand complet. Donc ce qu’ils ont dit et ce qu’ils ont fait comme propositions ou pas, l’a été devant tous les présents. Chacun sait ce que l’autre a dit ou proposé. Un très bel antidote à la rumeur et aux spéculations négatives. Ceci dit et mis à part le dossier de la cause palestinienne et les efforts fournis par l’État dans les foras internationaux notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, rien n’a filtré des sujets ayant traits à la politique nationale. Ce qui est normal car, sans être strictement confidentiel, ce sujet, par définition, ne doit pas faire l’objet de large diffusion. Les observateurs avertis ont une idée sur les sujets d’ordre national, qui ont été soulevés. Beaucoup d’anciennes habitudes, comme les quotas dans le gouvernement, ou dans le langage trivial « l’entrisme », n’ont pas refait surface. D’autant qu’il n’y a plus aucune contrepartie à négocier. Les soutiens de candidature ne sont plus ce qu’ils étaient. Chacun ne compte plus que sur ses propres moyens. Abdelmadjid Tebboune en est le meilleur exemple. Lors de sa candidature en 2019, il n’avait sollicité aucun soutien d’aucun parti politique. Quoiqu’il en soit, les plus importants sujets évoqués, lors de cette rencontre, sont la stabilité et les différentes menaces qui pèsent sur le pays. Sur ce plan, le consensus national est plus qu’un acquis. Toutes les formations politiques du pays sont unanimes pour tracer la ligne rouge de la protection et de la défense du pays. Tout le reste peut être négociable. Cela dit, certains partis sont venus avec des rapports écrits qu’ils ont remis au directeur de cabinet du président. Des rapports contenants des propositions dont il n’est pas exclu qu’elles seraient retenues. Du moins en partie. Pour « la consécration de la démocratie participative » comme rappelé sur le carton d’invitation de la présidence. Même l’organisation de la rencontre a été minutieusement préparée. La présence du Premier ministre, Nadir Larbaoui et du directeur de cabinet du Président, Boualem Boualem, témoignent de l’intérêt et du suivi qui sera fait de cette rencontre.
Zouhir Mebarki

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