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RéPRESSION DES JOURNALISTES SAHRAOUIS PAR LE MAROC : RSF prend position et dénonce

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Alors qu’une journaliste espagnole a été expulsée du Sahara occidental, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé, dans un rapport sur la liberté de la presse au Sahara occidental, territoire occupé par le Maroc, la persécution et la répression des journalistes sahraouis.

Présenté  à Madrid par sa section espagnole et publié sur son site, RSF révèle, dans son rapport, «un territoire coupé du monde, véritable trou noir de l’information, devenu une zone de non-droit pour les journalistes». Intitulé «Sahara occidental, un désert pour le journalisme», le rapport est le premier travail de recherche jamais réalisé sur la liberté de la presse dans ce territoire non-autonome.
Les rédacteurs du document inédit mentionnent que le silence entourant le territoire est «principalement lié à la persécution et à la répression constantes des journalistes sahraouis qui s’efforcent de faire leur métier en dehors des circuits officiels marocains, mais aussi à l’impossibilité pour les journalistes étrangers de travailler dans la région», rappelant le refoulement «quasi systématique» par le Maroc, puissance occupante, des journalistes étrangers qui veulent se rendre au Sahara occidental. «Le Maroc applique une politique de refoulement quasi systématique de la presse étrangère qui tente de se rendre au Sahara occidental et punit très sévèrement les journalistes citoyens qui essaient de donner une version autre du discours officiel sur les réseaux sociaux», ont expliqué les rédacteurs, soulignant que ces différents blocages ont transformé le Sahara occidental, au fil des ans, en «un véritable trou noir de l’information». «Plus personne ne parle du Sahara occidental», a expliqué le président de la section espagnole de RSF, Alfonso Armada. «Le territoire, qui n’est ni en guerre ni en paix, est désormais abordé uniquement sous l’angle humanitaire par les médias étrangers, alors que le conflit se perpétue sans issue depuis quatre décennies», a-t-il ajouté. Le rapport évoque la situation des journalistes sahraouis emprisonnés qui sont souvent condamnés à de très lourdes peines. Il donne, pour la première fois, la parole à ces acteurs essentiels pour la paix dans la région, ainsi qu’à des spécialistes du conflit. Il fait un focus sur le rôle des médias internationaux, notamment espagnols et français, qui ont oublié la question du Sahara occidental, présentant une nouvelle génération de journalistes sahraouis qui «surmonte, tant bien que mal, ces obstacles et constitue une nouvelle source d’information précieuse pour la presse étrangère et les organisations internationales».
M. B. 

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