Malgré la réalisation d’un nombre important de nouvelles infrastructures, l’université «Mouloud-Mammeri» éprouve toujours du mal à caser l’ensemble des étudiants qui y sont inscrits. Le problème se pose de manière particulière concernant le volet pédagogique. Pour la prochaine année universitaire 2014-2015, l’université de Tizi Ouzou aura à affronter un déficit de pas moins de 3 000 places pédagogiques. C’est ce qui ressort de l’opération des pré-inscriptions ayant eu lieu jusqu’au 10 juillet passé. Au total, l’université «Mouloud-Mammeri» a enregistré l’inscription de
9 058 nouveaux bacheliers. À la rentrée prochaine, l’université «Mouloud- Mammeri», avec ses différents campus ouvrira ses bras à pas moins de 8 100 nouveaux étudiants, inscrits en première année. Les responsables de l’université auront à consentir d’énormes efforts afin de gérer cet afflux qui dépasse les capacités d’accueil de cette institution. Le déficit s’explique par le fait que le nombre de nouveaux étudiants dépasse de loin celui des étudiants qui ont quitté l’université au terme de l’année universitaire 2013-2014. Ce dernier est de l’ordre de 4 500. Il s’agit des étudiants ayant terminé leur cursus de licence. Les 8 200 autres, ayant terminé leur cursus, resteront encore sur place, car il s’agit d’étudiants inscrits dans le cadre du système LMD (Licence-Master-Doctorat). Comment parer à ce déficit ? Les responsables de l’université «Mouloud-Mammeri» de Tizi Ouzou préconisent de retenir les étudiants concernés durant la journée du samedi. Sacrifier la journée du samedi, en tant que jour de week-end, semble représenter la seule alternative, du moins pour l’instant. Quant à l’encadrement des près de 50 000 étudiants que compte désormais l’université «Mouloud-Mammeri» de Tizi Ouzou, cette dernière emploie 2 100 enseignants ayant un statut de permanent. Il sera procédé pour l’année universitaire 2014-2015 au recrutement de 73 nouveaux enseignants au statut de maître-assistant de classe B. Aussi, et afin de parer au plus pressé, il sera également fait appel à pas moins de 1 000 enseignants vacataires qui auront à travailler à temps partiel. Il y a lieu de rappeler que ce déficit se pose en dépit des efforts incommensurables déployés par l’État afin de procéder à l’extension de l’université «Mouloud-Mammeri» en réalisant de nombreux nouveaux campus et d’autres résidences universitaires ces quinze dernières années. Le pôle le plus important est celui de Tamda, où sont placés des milliers d’étudiants et d’étudiantes. Ce nouveau pôle a été réalisé en des délais record. Et les travaux se poursuivent toujours pour la création de pas moins de 10 000 nouvelles places, et ce, dans le but d’apaiser la pression sur les différents campus dépendant du pôle universitaire de Hasnaoua, se trouvant au chef-lieu de wilaya. Le pôle de Tamda, quant à lui, est sis à une quinzaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya. En plus de ces deux pôles, l’université «Mouloud-Mammeri» est fragmentée en plusieurs autres annexes, comme celles de Boukhalfa, Oued-Aïssi, Le Centre- ville, Drâa Ben-Khedda, M’douha, Nouvelle-Ville, Bastos, etc. Il s’agit, là, aussi bien de pôles pédagogiques que de résidences universitaires pour filles et garçons.
Aomar Mohellebi
