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Que la samba soit !

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Le grand jour. Pour le pays organisateur qui peut voir, dès ce soir, sa Coupe du monde véritablement lancée. Après bien des déboires, de doutes et d’inquiétudes pas totalement dissipés. Qu’est-ce qui va ou n’a pas marché ? On en reparlera après la finale (le Brésil y sera-t-il et brandira-t-il le prestigieux trophée devant son public ?) et ce mois de gros défis qui attendent Scolari et sa troupe d’artistes que toute le monde donne pour super favoris, pas seulement parce qu’ils évolueront chez eux et auront (quand il faudra) les faveurs des coulisses. Le grand jour aussi pour le reste des qualifiés (31, dont nos Verts) qui entreront de plain-pied dans le bain avec le déroulement du match d’ouverture Brésil- Croatie qui nous donnera, sûrement, une idée sur ce que sera la messe du football universel sur le plan du jeu.

Nous fera oublier, avant l’heure des bilans, en juillet, les étapes douloureuses par lesquelles est passée la patrie du football, celle du roi Pelé, avant que l’on ne dépose enfin le ballon au rond central et parler jeu. Mettre de côté les dangers (toujours d’actualité) qui ont plané sur l’organisation. Parce qu’on a souvent (un peu trop même) parlé de sécurité et du dispositif (impressionnant, ndlr) mis en place, les responsables brésiliens avançant des chiffres (au minimum 1 policier pour 3,33 touristes) qui feront date dans l’histoire de l’incomparable messe quadriennale du sport le plus populaire sur la planète. 180 000 mobilisés pour faire face à l’afflux touristique (estimé entre 300 et 600 000 voyageurs venant au Brésil pour la Copa) imposé par l’engouement, la magie du ballon. Une sécurité renforcée, pointilleuse, qui fera grincer quelques dents et qui coûtera la bagatelle de 600 millions d’euros. Combien il en coûtera d’accueillir le grand chapiteau dressé maintenant à coups d’énormes privations pour le contribuable brésilien (il l’a fait savoir en sortant, depuis maintenant plusieurs mois, dans la rue et exprimé sa colère, parfois violemment) ? Ce soir, vers 21h (heure algérienne), quand Neymar poussera le ballon pour donner le coup d’envoi officiel à la succession de l’Espagne, on pensera sûrement à autre chose. À ce côté festif qui fait la réputation du pays de la «samba». En oubliant le quotidien lourd à porter de l’écrasante majorité d’une nation folle de football. Qui va prier pour ses stars, marquera une pause «sociale» et fera tout pour les mener à la victoire finale malgré la concurrence qui s’annonce rude. Impitoyable. Trois, deux, un.
On joue. On fera les comptes plus tard. Place à la compétition. Et elles seront trente-et-une équipes, avec des prétentions diamétralement opposées, à prendre le départ et prétendre à prendre la place de la Roja (la sélection d’Espagne, qui garde toutes ses chances, et elle possède les arguments pour, de signer un second sacre de suite) sur le toit du monde. En tête des prétendants les plus sérieux, on retrouve évidemment les noms habituels. Tous ces noms ronflants ne jouant jamais que pour le titre suprême. Dans l’ordre, ou le désordre, l’Allemagne et son rouleau compresseur en plus d’un palmarès convaincant, l’Italie de Pirlo et qui est toujours présente quand on l’attend, l’Angleterre et son «fighting spirit» et qui se présente avec des arguments convaincants, les Pays-Bas et leur armada de stars emmenées par Van Persie et Roben, l’Argentine de Messi qui ne manque jamais d’ambitions et qui promet cette fois, le Portugal du Ballon d’Or Ronaldo, une quintette d’africains aux dents longues, et dont on attend confirmation. Parmi lesquels, nos Fennecs pour qui nos cœurs battront au rythme de leurs trois sorties. Qui sont déjà dans le match de la Belgique prévu dans moins d’une semaine (mercredi prochain) à Belo Horizonte et qu’ils ne veulent pas rater sous aucun prétexte. Des Verts pas totalement mûrs, mais qui nous rassurent avec ces deux succès venus ponctuer les deux phases préparatoires durant lesquelles le coach national, Halilhodzic, s’est donné le temps de mettre au point ses poulains qu’il fallait mettre à l’abri des blessures, en plus de rester concentrés sur leur sujet avant la grande aventure. Ce qui a fait dire à un des membres du staff technique, Tasfaout, à la question de savoir dans quel état d’esprit les joueurs attendent ce match, qu’«ils ont hâte de débuter le Mondial». Avec tout ce que cela suggère comme charge nerveuse. Et sur le comment contourner ces «Diables Rouges» de Belgique, dans une sortie qui décidera dans une grande proportion du futur parcours des Taider and Co, dans ce 1er tour, l’adjoint de VH assure que «maintenant on connaît, tous, la Belgique, on connaît ses points forts et ses points faibles. Ce n’est pas un adversaire inconnu pour nous». Les armes avec lesquelles ils l’aborderont ? Réponse, on ne peut plus logique : «s’appuyer sur les points positifs relevés contre l’Arménie et la Roumanie», en ce sens, insiste-t-il, que «ces deux matchs gagnés en amical restent des tests révélateurs tant ils ont permis à Halilhodzic d’élargir ses choix et revoir son effectif.» Comment joueront Feghouli et ses camarades pour espérer tenir la dragée haute à Hazard et ses frères? «Sortir une prestation comme cette 2e mi-temps contre la Roumanie où le groupe a montré de très belles choses, en étant porté sur l’offensive, s’est créé nombre d’occasions» . Des propos qui rassurent. Rendez-vous dans moins d’une semaine. D’ici là, le programme proposé avec une première journée relevée (avec deux matches par jour) nous servira de plat de résistance. À mieux gérer notre impatience. En croisant les doigts que cette fois sera la bonne. Que plus que jamais un second tour est dans les cordes de nos favoris. À eux de le prouver. Nous faire rêver.
Azouaou Aghiles

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