Des acteurs et des comédiens ont appelé, lundi, au terme du 3e festival du film révolutionnaire organisé à Bouira, à encourager davantage la production et la formation cinématographique à travers la création d’écoles, de centres de formation et l’ouverture de salles de cinéma.
«L’État doit accorder davantage d’importance au cinéma pour que ce dernier reprenne sa place d’antan dans notre pays par l’ouverture de pratiquement toutes les anciennes salles de cinéma afin d’ encourager la production et la formation cinématographique», a insisté Hacène Ben Zerari et Bahia Rachedi lors d’une conférence-débat tenue au dernier jour du 3e festival du film révolutionnaire qu’a abrité la maison de la culture Ali Zaâmoum depuis samedi. Des acteurs et comédiens, à l’image de Amel Himer, Mourad Khan, Faouzi Saïchi et Louiza Nehhar, ont appelé les pouvoirs publics à apporter «plus de soutien au cinéma» via notamment l’ouverture de toutes les salles, fermée depuis les années 1990. «Toutes ces salles fermées durant les années du terrorisme devront rouvrir leurs portes aux amoureux du 7e art. Le cinéma doit retrouver sa place dans notre société et cela nécessite aussi la formation de nouvelles générations pour y arriver», ont souligné Mourad Khan et Louisa Nehhar à cette occasion. Les participants à cette rencontre ont également appelé à relancer tous les projets culturels et cinématographiques malgré la circonstance économique que traverse le pays. «L’austérité ne doit pas toucher le domaine de la culture en général et du cinéma en particulier», ont-il insisté. Le 3e festival national du film révolutionnaire a été ouvert samedi par les autorités locales de la wilaya de Bouira, en présence de plusieurs acteurs, comédiens et réalisateurs et d’un public nombreux. Cette manifestation a été marquée notamment par des conférences et des projections de films historiques retraçant la guerre de libération nationale à l’image de «La Bataille d’Alger», «L’Opium et le Bâton», «Le Puits», «Patrouille à l’est», «Zabana» et «Les Portes du silence». Un vibrant hommage a été rendu à feu Mohamed Bouzidi, l’une des figures clef de la peinture moderne algérienne.
Le défunt est très connu, notamment pour sa célèbre réalisation du Sceau de la République algérienne. Un Sceau, conçu juste après l’indépendance de l’Algérie et utilisé dans tous les documents officiels.
Une exposition d’arts plastiques dédiée spécialement à la Révolution nationale et à L’histoire de l’Algérie, ainsi que des concours de dessin et du meilleur scénario ont eu lieu à cette occasion.
