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NOUVELLE LOI SUR L’INFORMATION : Le projet soumis au débat à l’APN

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Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a fait savoir, mardi à Alger, en présentant le projet de loi organique relatif à l’Information devant les députés de l’Assemblée populaire nationale, que le nouveau texte vise «à atteindre la liberté, le pluralisme et l’indépendance de la presse, assurer le respect des règles de professionnalisme et de déontologie, en faire un pilier de la pratique démocratique et la protéger de toute forme de dérive».

Le premier responsable du secteur a mis l’accent, durant sa présentation, sur «la grande importance que revêt le nouveau projet de loi, eu égard au rôle fondamental des médias et à leur capacité à façonner et à orienter l’opinion publique, en particulier, dans un contexte marqué par une impressionnante évolution des technologies de l’information et de la communication.
Le ministre a estimé, dans ce cadre, que la révision du cadre législatif relatif à l’information traduit la volonté de l’Algérie de renforcer le choix démocratique, d’élargir les champs des libertés publiques et de consacrer le droit d’informer en tant que principe fondamental dans le respect des constantes et de l’unité nationales, et de l’intégrité du territoire.
Le nouveau texte porte sur la presse écrite et électronique, l’audiovisuel, renforcement du droit du journaliste d’accéder à l’Information et de protéger ses sources, pénalisation de toute forme de violence ou d’intimidation contre les journalistes, mettre le secteur hors portée de l’argent sale, les modalités de la pratique du droit de réponse et de rectification dans tous les médias, la gestion des infractions et la création d’ ‘’ un conseil supérieur d’éthique et de déontologie professionnelle », auquel sera confiée la responsabilité de la régulation, entre autres.
Il faut rappeler que le nouveau texte de loi ne fait pas l’unanimité au sein des professionnels des médias et les élus du peuple à la chambre basse du Parlement. Les premiers réclament une plus large concertation et de nouvelles modifications dans le nouveau texte pour améliorer la situation socio-professionnelle des journalistes, renforcer la liberté d’expression dans le cadre du respect de la Constitution et permettre par la même, au citoyen d’accéder à son droit à l’information. Ils revendiquent également l’accélération de la cadence de la promulgation de statuts particuliers qui définissent les devoirs et droits des journalistes. Certains souhaitent tout bonnement son retrait alors que plusieurs députés ont émis des réserves face à ce projet controversé.
Il convient de rappeler que ce projet a été déposé à l’APN par le Gouvernement à la mi-décembre avant d’atterrir sur les bureaux de cette commission spécialisée. Le nouveau texte est composé de 8 chapitres et 55 articles qui fixent les activités du secteur, les modalités d’exercices de cette profession et la déontologie propre à la profession, en plus de la gestion des litiges qui pourraient naître de l’exercice de cette fonction.
Brahim O.

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