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MEURTRE DU JEUNE DJAMEL BENSMAÏL : Des peines de mort requises contre des accusés

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Commencé mardi 15 novembre, au tribunal pénal de première instance de Dar El-Beïda à Alger, le procès des accusés dans le meurtre du jeune Djamel Bensmaïl en août 2021 à Larbaâ Nath Irathen dans la wilaya de Tizi-Ouzou, lors des incendies enregistrés dans la région, se poursuivait hier avec le réquisitoire du Parquet.

Des peines de mort et des peines de prison ont été requises contre les accusés, dont certains sont membres du Mouvement séparatiste et terroriste « MAK ». Il s’agit d’un meurtre horrible commis avec préméditation par de nombreux individus composant une foule hystérique et aveuglée par la haine. Au moment des faits, la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait diffusé une vidéo comprenant les aveux de nouveaux mis en cause arrêtés dans le cadre de cette affaire. Il s’agissait de témoignages de plusieurs individus dont l’implication dans l’affaire de l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïl issu de Miliana dans la wilaya d’Ain Defla, a été établie par des preuves scientifiques et techniques, parmi lesquels se trouvaient des membres de l’organisation terroriste MAK ». Ces individus ont avoué avoir frappé la victime avant de la traîner, tuer, brûler puis mutiler au niveau de la place Abane Ramdane, au centre-ville de Larbaâ Nath Irathen. Le juge du tribunal pénal de première instance de Dar El-Beïda avait entamé mardi 15 novembre, l’audition de 102 accusés, dont quatre femmes.
La première audience avait débuté par la convocation des accusés arrêtés et non arrêtés dans des affaires de délits, dont la réception de fonds de l’étranger dans le cadre d’un groupe ou d’une organisation en vue de commettre des actes attentant à la sécurité de l’État, à l’unité et à l’intégrité nationale en exécution d’un plan orchestré à l’intérieur du pays et à l’étranger, la production et la diffusion d’enregistrements, l’incitation à un attroupement armé, l’incitation à s’en prendre violemment à des membres de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, l’incitation au sabotage des biens d’autrui, et la création et l’administration d’un site internet dédié à l’apologie des programmes, idées, actualités, dessins ou images incitant à la discrimination et à la haine dans la société. L’audience s’était poursuivie avec la présentation des chefs d’accusation, à savoir la commission d’actes terroristes et subversifs contre l’Etat, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions en semant la terreur au sein de la population et en créant un climat d’insécurité en agressant des personnes, en mettant leur vie en danger et en portant atteinte à leurs biens, ainsi que la participation à un homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Pour rappel, au moment des faits, le Haut-commissariat à l’Amazighité (HCA) avait alors dénoncé avec « force toute violence, verbale ou physique », en condamnant l’acte « inhumain et barbare » vécu à Larbâa Nath Irathen, à savoir le lynchage à mort du jeune Djamel Bensmaïl, comme il salue « l’indignation » collective des citoyens de cette région, « profondément attachée aux valeurs nationales ». Le HCA avait souligné l’image de la « sagesse » du père du défunt, « j’ai perdu un fils, mais j’ai gagné des enfants ! », une image qui incarne le vivre-ensemble en paix d’une société « forte » de ses attachements aux valeurs ancestrales et son refus « habituel et incontestable de toutes formes de racisme, de régionalisme et de discours de la haine ».
On sait que le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida a condamné, ce lundi 14 novembre, par contumace, le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste « MAK », Ferhat Mehenni, à perpétuité pour création d’une organisation terroriste et atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale. D’autres accusés ont été condamnés l’un à perpétuité et deux autres à 20 ans de prison ferme. Le tribunal a également confirmé le mandat d’arrêt international émis contre les quatre coaccusés, en état de fuite hors du territoire national.
M’hamed Rebah

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