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Médéa : commémoration du 56e anniversaire de la mort du colonel Si M’hamed Bouguerra

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La localité d’Ouled Bouachra, sise à 37 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Médéa, a commémoré, en présences des autorités civiles et militaires de la wilaya de Médéa, la journée du 5 mai, anniversaire de la mort, au champ d’honneur, en 1959, de cet illustre héros que fut le Colonel Si M’hamed Bouguerra (de son vrai nom Ahmed Benlarbi Bouguerra), Commandant _de la wilaya IV historique. L’un des plus célèbres martyrs de la wilaya de Médéa, Né en 1928, à Khémis Miliana, le colonel Si M’hamed, issu d’une famille modeste, s’avère dès son jeune âge, un farouche défenseur de la cause du peuple algérien. Il milite très jeune au MTLD et fait partie des mouvements de jeunes. Il est responsable du groupe SMA El Widad (scoutisme qui devient la véritable école du nationalisme avec comme dirigeants, Mohamed Bouras de Miliana, Omar Lagha, Sadek El Foul, Bouza Mohamed arrêtés au lendemain du 8 mai 1945.Il reprend la lutte dès sa libération. Membre de l’Organisation secrète (OS), la répression ne l’épargne pas et il fut arrêté en 1950 avec plusieurs de ses compagnons. Libéré, trois ans après, il fut interdit de séjour dans son département, mais cela ne l’empêchera pas de poursuivre avec la même détermination ses activités patriotiques. Dès le 1er novembre 1954, il entame l’organisation des maquis : campagnes de sensibilisation et formation des unités d’élite. Il multiplie les rassemblements populaires et désigna partout des responsables locaux à la tête des cellules. L’organisation s’implanta solidement dans toutes les régions.
Il participa, le 20 août 1956, au congrès de la Soummam et fut désigné commandant politique, membre du conseil de wilaya, selon le nouveau découpage FLN/ALN. «Face à un ennemi plus puissant, nous sommes appelés à définir dans notre lutte un type de guerre populaire pour lequel l’adversaire n’est pas préparé et notre arme absolue demeure l’organisation», disait-il à ses djounoud.
Sous son impulsion, la wilaya IV fit trembler l’armée coloniale et compta des chefs prestigieux comme Si Lakhdar, Si Abdelaziz, Si Azzedine, Si Hamid «Platine», Si Boualem «Bousbâa (de son vrai nom Bachir Attar). Les célèbres katibates aux noms légendaires, telles El-Hamdania, Zoubeïria, Athmania, les commandos «Djamal» et Ali Khodja marquèrent en lettres d’or leurs batailles à Bouzegza, Amrouna, Djebel Louh, Bab El Bakouche… Promu colonel, Si M’hamed organisa la vie dans les maquis et les zones contrôlées par l’ALN : éducation, santé, propagande, aides aux familles des martyrs.
L’ennemi échoua lamentablement dans les batailles devenues célèbres. Zbarbar, Oued El Akhra, Palestro, El Medad, Tizi Franco. Si M’hamed fut aussi à l’origine de la création et de l’installation du conseil de la wilaya VI.
Il lutta avec acharnement contre les différents complots organisés et dirigés par le général Gardes et le capitaine Léger : destruction des unités messalistes commandées par Bellounis, ralliement de la harka dirigée par Belhadj Djillali dit Kobus, offensive générale contre la «bleuite» (traîtres infiltrés. Mais vint ce jour fatal du 5 mai 1959 où Si M’hamed tomba héroïquement au champ d’honneur au cours d’un accrochage meurtrier à Ouled Bouachra.
Z. M.

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