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Lutte contre les incendies à Aïn Témouchent : faire des riverains des forêts des auxiliaires

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Dans un récent communiqué adressé à notre rédaction locale, le conservateur des forêts, de la wilaya d’Aïn-Témouchent, en l’occurrence Abdelkrim Benzarjeb, a mis à la connaissance de l’opinion publique locale et nationale, l’élaboration d’une feuille de route portant « plan de feu de forêts 2016 », adopté le dimanche 29 mai, en conseil de wilaya qu’a présidé le wali d’Aïn-Témouchent, Hamou Ahmed Touhami. Comme il a été schématisé « le document comporte deux volets essentiels, l’un réglementaire et l’autre organisationnel ». En vérité la conservation des forêts, principale locomotive de lutte contre les incendies, n’est pas seule sur le terrain car d’autres acteurs d’égale importance participent dans le renforcement de ce plan avec leurs moyens matériels et humains. Ces missions sont des modules distincts qui font partie des prérogatives initiées par le plan ORSEC relatif aux cataclysmes et aux incendies. Les acteurs concernés sont impliqués dans le dispositif organisationnel « qui met en place les moyens humains et matériels pour la lutte préventive et active contre les feux de forêt. » Le communiqué précise que le dispositif, « repose essentiellement sur la coordination intersectorielle (forêts, Protection civile, DTP, APC et collectivités locales). Ici il est bon de rappeler des propositions formulées dans le passé par d’anciens responsables et autorités ; elles concernaient la mise en place d’un parc de wilaya au niveau duquel seront parqués tous les moyens matériels que disposent les secteurs et organismes habilités. Bien sûr les idées convergeaient sur la nécessité de mettre tout ce parc sous l’autorité de la Protection civile qui constitue le fer de lance de tout plan de feu de forêt.
Aujourd’hui il est bon de revoir ces propositions et de les reformuler selon les nouvelles orientations du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales ainsi que celui de l’Agriculture qui chapeaute la direction générale des forêts. Aussi on devait tenir compte du peuplement des forêts, de la wilaya d’Ain Témouchent, qui comme le précise le communiqué « sont occupées par des peuplements de résineux (pin d’Alep 80 pour cent ) et d’un sous-bois combustible , donc les conditions d’éclosion et de propagation d’incendie sont favorables durant la période du 1er juin au 31 octobre 2016 ». Le communiqué a bien situé les choses en rappelant les dégâts occasionnés durant l’année 2015. « Ainsi il a été recensé à titre d’exemple, « 36 foyers d’incendie ayant ravagé 104 ha de peuplements forestiers au niveau des massifs boisés de Sassel et Aghlal…. » Qu’est-ce qu’on a fait cette année à la lumière des situations des années précédentes pour palier les insuffisances constatées non pas uniquement par le secteur des forêts mais aussi par tous les autres acteurs qui ont des modules à prendre en charge durant la période estivale et la saison touristique caractérisée par des chaleurs torrides en juillet-août ? Une grande question qui vient rappeler les obligations des uns et des autres. En ce qui concerne la conservation des forêts, de la wilaya d’Aïn-Témouchent, le communiqué a mis en exergue les actions entreprises cette année. On cite notamment « des mesures préventives liées à l’entretien des accotements de routes, à la réalisation de tourières autour des champs céréaliers et à la sensibilisation des populations riveraines. » En vérité ces populations doivent constituer des auxiliaires forestiers et des vigiles en mesure d’intervenir dès le début du déclenchement des feux. Cette logique tient bon d’elle-même et pourrait faire une réflexion à mener au niveau de la wilaya. Ces auxiliaires devaient bénéficier d’avantages professionnels à inscrire à l’indicatif des départements des forêts, des travaux publics et de la Protection civile.
Boualem Belhadri

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