Une conférence de presse a été organisée, hier, au siège de l’APN. Cette conférence a été animée par Le docteur Berkouk M’Hand, directeur de l’École nationale supérieure des sciences politiques pour débattre sur le thème « les nouveaux défis de la sécurité régionale dans le Maghreb ». « Le Maroc, qui est producteur et exportateur de drogues, est devenu un foyer d’instabilité et d’insécurité pour les états du Maghreb arabe », a estimé le Dr Berkouk. Pour preuve de cette stratégie destructrice, il a souligné que 60 % des drogues saisies, à travers le monde, proviennent du Maroc, alors que 182 tonnes de cannabis, en provenance du même État, ont été saisie en Algérie durant le premier semestre 2014. Tous ces indices plaident pour l’impératif de classement du Maroc, par les organismes internationaux, comme étant un pays producteur et exportateur de drogues dans l’objectif de lui faire assumer ses responsabilités vis-à-vis de la communauté internationale, aux fins de mettre un terme à ce trafic dangereux. Le monde est aujourd’hui parfaitement conscient de l’évidence de la relation entre le trafic de drogues, le crime organisé et les groupes terroristes dans la région du Sahel. Cibler l’Algérie pour ses positions tranchées à l’égard de la question sahraouie est l’autre visage de la politique d’instabilité pratiquée par le régime marocain, qui veut convaincre les Marocains de l’existence d’un ennemi extérieur menaçant son unité territoriale. Le Dr Berkouk, a en outre, estimé que les services stratégiques accordés par le Maroc au profit de pays étrangers, à l’instar de l’autorisation de la présence de forces militaires étrangères sur son territoire, ou encore la participation des forces marocaines dans des interventions militaires étrangères, réalisées dans des pays arabes et africains sont une menace grave pour la sécurité et la stabilité de toute la région. Ainsi, pour renforcer la sécurité à nos frontières, l’ANP déploie de grands efforts afin d’atteindre les plus hauts niveaux de disponibilité opérationnelle lui permettant d’exécuter ses missions de défense et de préservation de l’intégrité du territoire face aux menaces d’actions terroristes.
La situation au niveau des frontières devient plus que préoccupante. Le terme ne peut être à la hauteur de la menace grandissante qui constitue la grande priorité de l’ANP, à l’ombre de la montée des hostilités dans les pays voisins, notamment les violences au Mali et en Libye. Selon le Dr Berkouk, les Libyens n’ont d’autre choix que de s’asseoir et de dialoguer, pour arriver à trouver un point de consensus. Ce dialogue est nécessaire, pas seulement pour la stabilité et la préservation de l’unité de la Libye, mais également pour la sauvegarde des vies humaines. Dans ce pays, les fractures sont très profondes, à plusieurs niveaux…sécuritaire, politique, voire même social.
En ce moment, la Libye est en train de sombrer davantage. Par conséquent, le Dr Berkouk a estimé que l’Algérie, de par sa situation géographique stratégique au Maghreb et sa longue histoire de lutte contre le terrorisme violent sur son territoire, constitue un pilier pour ramener la stabilité dans la région. À cela s’ajoutent ses actions dans les pays du Sahel et de par le monde, notamment en Syrie où l’Algérie a refusé d’attiser le feu de la violence entre Syriens. Il faut aussi relever que la stabilité du front interne de l’Algérie, grâce à une politique de bonne gouvernance, a permis à la diplomatie algérienne d’agir avec plus d’autorité, d’assurance et de crédibilité..
Lazreg Aounallah
