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L’initiative de «consensus national» au point mort : La rue pour faire rebondir le MSP

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Laissés tomber par la majorité des formations politiques, les islamistes du MSP pensent à d’autres formes pour maintenir leur initiative dite de «consensus national» sur rail afin de se faire entendre de nouveau. Ils misent ainsi sur un ralliement des personnalités importantes sur la scène politique avant de prévoir de sortir dans la rue et aller à la rencontre directe des citoyens.
Plus de deux mois après le lancement de son projet politique, le Mouvement pour la société de la paix (MSP) tente de relever la tête. Profondément déstabilisés depuis leur défaite à convaincre les autres partis de leur initiative, les dirigeants de la formation d’Abderrezak Makri sont restés sans voix pendant une longue semaine face au retour en force des partis du gouvernement, permettant à leur initiative de «continuer» à ratisser large. Selon Nacer Hamdadouche, président du groupe parlementaire du MSP à l’ANP, les consultations autour de l’initiative de consensus national seront «élargi pour toucher plusieurs personnalités nationales» avant de les faire porter «à la rue à travers les bureaux de wilayas du parti». Le même dirigeant a refusé, dans des déclarations au quotidien panarabe Al-Hayat, les analyses selon lesquelles l’initiative politique du MSP soit «tomber à l’eau», réfutant même des hypothèses que le parti va revoir sa copie initiale, notamment le volet portant sur un rôle de « garant et accompagnateur» à l’institution militaire. Selon des sources du parti, le MSP entendait rencontrer, en premier temps, des anciens chefs de gouvernement à l’instar de Sid Ahmed Ghozali, Mouloud Hamrouche et Ahmed Benbitour alors que la liste des rencontres pourraient être élargie aux différents candidats qui ont manifesté récemment leurs intensions de se présenter lors de la prochaine présidentielle en 2019. Face à la confortable majorité des partis du gouvernement, forte de plus de 30 formations politiques, appuyant un nouveau mandat au président de la république, l’opposition – dont le MSP est le parti le plus visible- se retrouve affaiblie et dispersée. En attendant de connaître l’ampleur de la mobilisation citoyenne à laquelle il aspire. «Un consensus national en vu d’aboutir à une transition démocratique», projet cher à Makri et dont «un bilan préliminaire» sera dévoilé cette semaine, constitue l’évènement avec lequel le MSP devait marquer sa rentrée politique. Le tout dans un contexte de recomposition, où la direction du MSP est déstabilisée entre le nouveau staff conduit par Makri, qui incarnait la ligne radicale dans le Hamas algérien, et l’ancienne équipe, où chacun cherche ses marques. Malgré les grandes difficultés à se positionner, les cadres du MSP affirment qu’ils «s’accrochent et tiennent toujours à aller de l’avant» avec leur initiative avec ses «différents niveaux partisan, sociétal, officiel et populaire». «Ce que nous faisons à présent est effectivement de tracer les grandes lignes de cette initiative. C’est une série d’idées, de sorte à diagnostiquer la crise réellement dans tous ses différents aspects et aussi de proposer des solutions consensuelles sur  la prochaine élection présidentielle, le gouvernement ensuite selon une vision consensuelle politique et économique et enfin le futur processus démocratique », avait expliqué Nacer Hamdadouche.
Hamid Mecheri

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