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L’exert économique Noureddine Legheliel analyse un marché pétrolier imprévisible : «Le baril de Brent peut se hisser à 75, puis 80 dollars à la fin de l’année 2018 »

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L’Algérie garde les yeux vissés sur les fluctuations du marché pétrolier ; la remontée des prix du baril à près de 70 dollars est une bonne chose, pourvu qu’elle soit durable. Souci d’autant plus légitime que les rentrées pétrolières en devises demeurent la seule source de financement du pays, en l’absence d’une économie diversifiée et d’un panel puissant des exportations hors hydrocarbures.

Questionné sur cette brusque remontée, l’expert économique Noureddine Legheliel analyse un marché pétrolier, qui pourrait être encore bénéfique à l’Algérie en 2018, nous fait cette prévision: « Pour le pétrole, je dirais, que l’optimisme est de retour et le prix du baril de Brent a de fortes chances de franchir le seuil des 75 dollars et continuer son chemin vers les 80 dollars vers la fin du troisième trimestre de l’année 2018. Les arguments de ces prévisions tirent leur source de plusieurs indicateurs formulés, issus de plusieurs approches dont l’analyse fondamentale, analyse technique, analyse contrarienne et psychologie du marché pétrolier ». Les prix du pétrole s’engageaient sur une troisième séance consécutive de hausse modérée vendredi dernier, en cours d’échanges européens, alors que l’attention des marchés se portait sur les tensions géopolitiques ; le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 65,23 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture. « Les marchés continuent de digérer les rapports mensuels de l’AIE et de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, l’Opep », a souligné Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets. L’AIE a ainsi revu, à la hausse, ses prévisions de demande mondiale, ce qui a ravivé l’intérêt des investisseurs pour le pétrole, qui reste cependant en retrait sur la semaine. Dans un marché calme, les analystes portaient leur attention à la géopolitique qui pourrait perturber la production mondiale, alors que la tension monte entre le premier exportateur mondial, l’Arabie saoudite, et un autre membre de l’Opep, l’Iran.
C’est donc une somme d’informations tant politiques, militaires, prévisionnelles et autres qui est prise en ligne de compte dans les cours pétroliers sur les marchés internationaux ; « vous n’entendrez jamais parler des véritables acteurs cachés du marché, pour la simple raison que ces acteurs sont les véritables influents sur les cours ; les informations qui proviennent du marché physique, de l’Arabie saoudite, de la production, des tensions politiques, …etc. sont intégrées et prises en ligne de compte par le baril papier, lequel, par le biais de sa spéculation et sa projection, influe fortement sur le coût final ».
Faisant écho aux informations les plus favorables, les prix ont légèrement baissé hier, mercredi, et les prix du brut ont continué à baisser, alors que les données hebdomadaires sur l’offre, attendues plus tard dans la journée, devraient montrer une forte augmentation des approvisionnements pétroliers américains. Les prix du brut ont continué à baisser, alors que les données hebdomadaires sur l’offre, attendues plus tard dans la journée, devraient montrer une forte augmentation des approvisionnements pétroliers américains. Pendant ce temps, le prix à terme du Brent, le prix de référence du pétrole à l’extérieur des États-Unis, a baissé de 56 cents, soit de 0,8%, à 68,91 dollars le baril.
F. O.

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