Accueil ACTUALITÉ LES MAGASINS DE COMMERCE FERMÉS À NOUVEAU : Retour au confinement

LES MAGASINS DE COMMERCE FERMÉS À NOUVEAU : Retour au confinement

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On ne peut pas être l’un des premiers pays à avoir dressé des barrières de sécurité dès l’arrivée du Covid-19 à nos portes et lâcher prise, quelques jours plus tard, sur un coup de tête, alors que l’évolution de la pandémie enregistre une courbe ascendante. C’est cet état de fait qui semble contraindre les autorités publiques à revoir leur décision. Une demi-mesure qui n’a pas fait long feu et qui a vite été contrariée par un relâchement qui aurait été périlleux pour la santé des Algériens.

En effet, comme nous l’avions pressenti dans notre édition d’hier, il a été décidé à nouveau de fermer les magasins de commerce dans une dizaine de wilayas.
Cette décision concerne la liste des activités autorisées sous prétexte d’amortir l’impact de la crise sanitaire sur la vie socioéconomique du pays. À Blida, épicentre de l’épidémie, Alger, Constantine, Oran, Tipaza, Bordj Bou-Arréridj, Tlemcen, Ouargla, Souk-Ahras, Khenchela, Jijel, Tizi-Ouzou etc., les premiers magistrats locaux ont ordonné la fermeture des lieux de commerce à cause de la violation constatée des mesures barrières devant les magasins. Ainsi, les salons de coiffure, les magasins d’habillement, les commerces de pâtisserie et autres confiseries prisées durant le mois de Ramadhan, en passant par les commerces de meubles et de cosmétiques, parmi une liste d’une douzaine d’activités, sont invités à baisser rideau.
Le motif derrière cette décision qui inaugure le retour au confinement est sans équivoque : des chaînes interminables devant les magasins, sans aucun respect de la distanciation sociale, où les consommateurs et vendeurs se côtoient les uns collés aux autres, ne répondant pas aux exigences de porter notamment les masques, bavettes et autres moyens de protection contre le Covid-19. Le résultat de cette décision pour le moins irréfléchie trouve « son compte » dans le bilan des cas confirmés et morts de cette maladie. Ce sont les chiffres qui le disent : pour la journée d’hier, l’Algérie a enregistré 179 nouveaux cas pour 4 décès.
Sans même appréhender le risque sur la vie des citoyens, les autorités aurait dû, dès le départ, réfléchir à cette décision avant d’agir. Il fallait, au lieu d’autoriser l’ouverture des magasins, maintenir le dispositif de confinement. Il aurait même fallu le reconduire si la nécessité l’obligeait, comme lorsque le pays passe à 4474 cas confirmés et 463 personnes décédées de la pandémie.
Et pourtant, le confinement a bien marché. Depuis la mise sous confinement total de Blida, foyer de la pandémie, que d’autres étaient soumises à une mesure partielle comme Alger et neuf autres wilayas parmi les plus touchées, avant de généraliser le dispositif sur l’ensemble du territoire national, la tendance de la pandémie était plutôt à la baisse. Sur le plan social, les citoyens se sont même accommodés des mesures de confinement et se sont adaptés à ce train de vie imposé par la crise sanitaire.
Comparativement à d’autres pays européens, fort touchés par la pandémie, le confinement n’a-t-il pas en effet évité une propagation du virus à grande échelle dans notre pays pour décider d’un déconfinement ? Si maintenant le prétexte suppose la raison sociale et économique, le souci sanitaire doit prévaloir en pareille crise. Faute de quoi, le résultat se voit sur le bilan de la pandémie. Fort heureusement que les autorités ont fini par se ressaisir.
Farid Guellil

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