Les entraîneurs étrangers, présents en force en Ligue 1 l’été passé, voient leur cote en sensible baisse au fil des jours, puisqu’ils sont déjà sept à avoir été remerciés par leurs clubs respectifs après seulement 13 journées de championnat.
Le dernier en date étant le Français, Jean-Michel Cavalli, qui a fini par lâcher du leste après plusieurs semaines de conflits avec les dirigeants du MCO.L’ancien sélectionneur d’Algérie en 2007 a ainsi subi le même sort d’autres techniciens étrangers engagés par les clubs de l’élite et qui voyaient en eux de véritables ‘’messies’’ par qui le salut de leurs clubs (et aussi le leur) passe.Avant Cavalli, le Français Hubert Velud, engagé durant l’été par le CS Constantine, a fini par subir le même sort que son compatriote. Bernard Simondi (ex-JS Saoura), le Portugais Artur Jorge (ex-MC Alger) et le Suisse Alain Geiger (ex-MO Béjaïa) ont tour à tour payé les frais des contre-performances de leurs formations. Velud, sous pression pendant plusieurs journées, avait payé les frais de la lourde défaite concédée par son équipe sur le terrain de la JS Saoura (4-1) dans le cadre de la 8e journée du championnat. C’est le plus court passage de l’ancien sélectionneur du Togo dans un club algérien après avoir déjà travaillé à l’ES Sétif (2012-2013) et l’USM Alger (2013-2015). Son successeur, Didier Gomes Da Rosa, ne devrait pas faire long feu chez les Sanafirs, vu que la situation dans ce club populaire n’a guère évolué depuis son arrivée. Le déclic tant attendu ne s’est pas encore produit, et les Constantinois continuent de manger leur pain noir. Pour revenir à Velud, il faut dire que son limogeage était intervenu une journée seulement après celui d’Artur Jorge, qui a été remplacé par Meziane Ighil aux commandes techniques du MCA. A la fin de cette même journée, Simondi avait été lui aussi évincé par la JSS qui a imité la direction du MOB, laquelle avait montré la porte de la sortie à son désormais ex-coach Geiger à l’issue de la cinquième journée. Pour la petite histoire, Geiger n’a pas tardé à renouer avec les stades algériens en prenant en main l’ES Sétif il y a quelques semaines. Il s’agit pour lui de son deuxième passage dans ce club avec lequel il avait notamment remporté un doublé lors de la saison 2011-2012. Pour sa part, le Serbe Darko Janackovic, qui a succédé à Bilel Dziri au RC Arbaâ n’a pu tenir la corde plus de quatre journées, après avoir échoué à sortir son équipe de la zone rouge. Des entraîneurs étrangers maintenus à leurs postes depuis le début de cet exercice, il n’en reste qu’un seul, il s’agit du Français Alain Michel qui exerce au CRB depuis la saison 2014-2015.
Idem pour son compatriote, Dominique Bijotat, sauf que ce dernier a pris le train de la JS Kabylie en marche, trois journées après le début de la compétition, succédant à Mourad Karouf.
Pour les partisans de l’entraîneur local, cette série de limogeages des techniciens étrangers vient confirmer les «limites» de ces derniers. «La plupart des entraîneurs étrangers qui viennent travailler en Algérie n’ont pas le niveau escompté, sinon comment expliquer le fait qu’ils se retrouvent aussitôt au chômage dès qu’ils sont remerciés par nos équipes. Rares sont ceux d’ailleurs ayant trouvé un club preneur», juge Mustapha Biskri, l’actuel entraîneur adjoint du MCA.
Hakim S.
