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Le visa pour le Gabon en poche, les Verts veulent finir le boulot

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Après avoir tué tout suspense quant à la désignation du N°1 d’un groupe qu’elle domine jusque-là de la tête et des pieds (voir et revoir la démonstration de force de vendredi dernier où elle a fait feu de tout bois en sortant l’artillerie lourde en attaque), la sélection algérienne de football, désormais rassurée quant à sa présence dans le prochain show continental, prévu l’année prochaine au Gabon, où elle est présentée d’ores et déjà en super favorite d’une épreuve, qui la fuit depuis près de trois décennies et le dernier et unique sacre signé à Alger même, semble avoir tous les atouts en main avant cette manche d’une double confrontation face à l’Ethiopie (cet après-midi à Addis-Abeba pour le compte du match «retour», à l’«aller», il y a moins d’une semaine, et dans leur antre blidéen.
Les camarades du brillantissime Mahrez n’ayant fait qu’une bouchée de leurs malheureux adversaires atomisés à l’arrivée d’une soirée mettant en évidence un compartiment offensif tout feu, tout flamme, avec la bagatelle de sept belles réalisations en mesure de faire taire les critiques et permettre au groupe de travailler dans la sérénité et entrevoir la suite des objectifs, avec plus de confiance) pour dérouler carrément et doit investir sur ses acquis des trois premières journées où elle a réalisé un carton plein ou le maximum de points engrangés (un magistral 9 sur 9) la mettant en principe à l’abri de toute mauvaise surprise pour continuer sur sa lancée en alignant une 4e victoire de rang consécutive synonyme de qualification avant l’heure devant un onze local durement affecté au moral après une humiliation difficile à digérer. C’est dans cet esprit, la confiance et la sérénité étant plus que jamais de mise au sein d’un groupe déjà projeté, sauf retournement imprévisible de situation ou accident de parcours incroyable, sur la suite des éliminatoires de la Coupe du Monde (Russie 2018) et une 3e présence consécutive à l’évènement quadriennal du ballon rond planétaire constituant la priorité des priorités, que le coach national Christian Gourcuff, qui a la confiance de ses joueurs et celle du public encore sous le charme du spectacle produit lors de la récente sortie où leurs favoris, signes évidents d’une réhabilitation acquise, ont fait plus que séduire, devrait reconduire, à quelques noms près (les joueurs qui n’ont pas joué à Blida auront peut-être l’occasion de suppléer les habituels titulaires auxquels il sera fait appel en cas de pépins et qu’il se permettra de faire reposer en prévision des prochaines échéances) les mêmes éléments qui ont participé à la ballade d’un vendredi, inoubliable autant par la lourdeur du score que par la qualité du jeu produit.

Le match des remplaçants ?
Dans des conditions de jeu qu’on imagine particulières (on parle d’une pelouse en très mauvais état, voire impraticable et un taux d’humidité à la limite du supportable en plus des effets de l’altitude) il est par exemple possible d’assister à quelques chamboulements. Comme pour faire appel, à cette occasion, aux services de certains joueurs, dont ceux évoluant en championnat de Ligue 1, à savoir les deux défenseurs Ziti (JS Kabylie) et Khoualed (USM Alger) rompus aux aléas des terrains du continent. Une occasion aussi de revoir à l’œuvre, au milieu du terrain, un certain Adlene Guedioura (Watford FC/Angleterre) disparu des radars depuis un certain temps déjà mais qui revient doucement à la compétition et s’est signalé tout récemment par une jolie réalisation (une frappe aussi puissante que phénoménale) en Coupe d’Angleterre contre Arsenal qui a fait du bruit au pays de Sa Majesté et la perle montante, en attaque, Sofiane Hanni (FC Malines/Belgique), dont le parcours en tous points, remarqué et remarquable dans le championnat belge lui vaut enfin la confiance du sélectionneur français de l’EN, même s’il la doit (ce qui ne diminue en rien de son talent) à un heureux concours de circonstance, lui qui figurait dans la liste des réservistes. Deux atouts non négligeables dont l’envie d’en découdre reste, quand bien même on pouvait lire leur frustration d’être restés sur le banc pendant que leurs camarades s’en donnaient à cœur joie, la même et qui restent à l’affût d’une chance. Ce qui, évidemment, n’est pas le cas de la nouveauté, la toute dernière recrue de choix en date (elle a fait du bruit de l’autre côté de la Méditerranée comme on pouvait s’y attendre) en l’occurrence l’attaquant de Lille OSC (France) Yassine Benzia qui vient de mettre fin à un long débat en choisissant de porter les couleurs algériennes lui qui sort d’un long bail avec les jeunes catégories françaises. Un apport de qualité (même s’il n’a disputé, à l’occasion de ses grands débuts, qu’un bout de match, entré en jeu en lieu et place de Mahrez à la 78e minutes et accueilli par une ovation par les supporters) pour le compartiment offensif où l’on note, avec bonheur, la présence de la nouvelle coqueluche du public algérien et non moins attraction N°1 dans la très relevée Premier League anglaise où il affole les compteurs, aligne, avec la surprise de l’année, son équipe de Leicester, des «stats» (16 buts, 11 passes décisives, ce qui n’est pas rien et donne à réfléchir à bien des recruteurs) à faire pâlir d’envie les stars mondiales.
Un Ryad toujours en verve (il aura fait des misères à ses gardes du corps éthiopiens qu’il promènera en long et en large non sans offrir, fidèle à sa réputation de remiseur, de véritables caviars à la majorité des buteurs de cette soirée mémorable) qui comptera, on s’en doute, sur le soutien d’un Islam Slimani époustouflant et en passe de battre tous les records lui qui, non content de porter, au Portugal, l’attaque du Sporting Lisbonne (avec ses 22 réalisations, il figure dans le top 10 des meilleurs marqueurs en Europe où il n’est pas toujours facile de s’exprimer quand on est attaquant), un rôle de buteur patenté dont il s’acquitte avec une incroyable réussite, n’est autre que le joueur le plus prolifique en activité du «Club Algérie». Avec la précision que lors de cette dernière sortie et son doublé, il fait monter sensiblement les enchères en même temps qu’il vient mettre en danger le trio Tasfaout- Menad-Belloumi dans le registre des meilleurs réalisateurs de l’histoire de l’E.N.

On … efface tout!
Les Verts, qui joueront donc, à n’en pas douter, cette manche d’Addis-Abeba l’esprit tranquille, une Ethiopie le moral en berne et dans le doute (on ne se relève pas facilement et sans dégâts d’une telle déroute en moins de cinq jours, un délai insuffisant pour panser des blessures profondes) aujourd’hui, bien armés pour passer avec succès ce nouveau test, partent largement favoris dans une partie où il n’y aura sûrement pas, comme préviennent en chœur les joueurs avant le départ d’Alger dimanche, de place à l’excès de confiance. En un mot comme en cent et comme nous ont habitués à le faire les Brahimi (une autre des pièces maîtresses pour passer le cap sans encombres, c’est-à-dire trouver les failles dans une défense éthiopienne dont l’option verrouillage systématique derrière n’a servi à rien, le maître à jouer de Porto ayant retrouvé le chemin des filets après avoir raté lamentablement un penalty), Feghouli (avec ses deux buts et une prestation qui l’aidera à surmonter ses déboires en club et se mettre au service du collectif comme il sait si bien le faire) et autres Ghezzal (tout heureux de sa toute 1ère réalisation en sélection en seulement un petit quart d’heure de présence, incorporé à la 74e à la place justement de Brahimi) ou Boudebbouz auteur de 25 minutes de toute beauté durant lesquelles il régalera les puristes avec ses dribbles déroutants. Trois atouts offensifs de plus dans l’échiquier de Gourcuff qui tiennent là une occasion inespérée d’inquiéter les habituels titulaires dans un compartiment qui sait ce qui lui reste à faire et sur lequel reposent toutes les chances de passer avec succès ce nouvel examen où il n’y aura pas de place aux calculs maintenant que les jeux dans ce groupe 10 aux couleurs vertes sont faits, les dès une fois pour toutes jetés. Avec, il est vrai, cette complémentarité qui reste une des qualités d’une E.N algérienne dans la peau d’éternel favorite, elle qui figure désormais parmi les cadors en Afrique. Des atouts qui ne manquent par ailleurs pas dans l’entrejeu avec un milieu plutôt royal et bien équilibré où des noms comme Abeïd Mehdi (Panathinaïkos/Grèce), Taïder Saphir (Bologne/Italie), ou Mesloub Walid (FC Lorient/France) tiendront sûrement leur rôle de stabilisateur et apporteront cette assurance qui permettra aux attaquants de répondre présents et se consacrer à leurs tâches de buteurs. Au même titre que ce chantier qui hante les nuits du sélectionneur national qu’on peut qualifier de maillon faible de l’équipe avec une défense où, et même si les variantes ne manquent pas, a la particularité, ces derniers temps (avec notamment la retraite des Antar Yahia et Bougherra, ajoutées à la blessure de Halliche qui revient toutefois mais avec des interrogations quant à son état de forme) d’inquiéter (on l’aura vérifié en deux occasions anodines adverses, la seconde faisant mouche sur une grossière appréciation de Belkaraoui en fin de match) quelque peu, même si, autour du gardien titulaire, M’bolhi Rais (Antalyaspor/Turquie), les solutions ne manquent pas avec des garçons comme Ghoulam Faouzi (SSC Naples/Italie) considéré, à juste titre, comme l’un des meilleurs à son poste (latéral gauche) sur le Vieux Continent, Mandi Aïssa (Stade de Reims/France) passé à côté du forfait pour un petit bobo et qui tiendra finalement bien son rôle à son poste de prédilection même si la complémentarité avec Belkaroui reste à peaufiner, Medjani Carl (Levante/Espagne), Zeffane Mehdi (Rennes/France), Bensebaïni Ramy (Montpellier/France), dont la touche est attendu. Un match largement à la portée des nôtres après le récital de Blida ? On peut le croire mais rien n’est joué à l’avance.
C’est pourquoi, joueurs comme staff technique, conscients encore une fois du déséquilibre flagrant sur le papier, ne veulent trop s’arrêter sur les pronostics en se concentrant sur leur sujet. En ne prenant pas de haut un adversaire éthiopien certes dans le trou après l’humiliation subie mais qui aura à cœur de déjouer les plans de leurs augustes invités dans leur antre et laver l’affront. Suffisant pour inspirer à la prudence. En jouant juste et bien comme ils l’ont si bien fait vendredi.
À signaler qu’au terme de la 3e journée, l’Algérie occupe la tête du classement avec 9 points, devant l’éthiopie (4 pts) rejointe évidemment par Les Seychelles qui partagent désormais avec elle le poste de dauphin avec le même nombre d’unités (04), alors que le Lesotho ferme la marche avec 0 point.
Par Azouaou Aghiles

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