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Le ministre des Moudjahidine depuis Chlef : «L’écriture de l’histoire une priorité»

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Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a effectué au cours de la journée du mardi une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Chlef.
Après avoir été accueilli au siège de la wilaya par les autorités civiles et militaires, à leur tête le wali, M. Aboubakr Essedik Boucetta, le ministre et la délégation qui l’accompagnait se sont rendus à Mouafkia, situé à proximité de l’aéroport de Chlef, pour inaugurer un lycée baptisé au nom du chahid Baghdaoui Mohamed. Après cette première halte, le ministre s’est dirigé vers la daïra de Zeboudja, à environ une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, pour visiter le cimetière nouvellement réhabilité ou sont enterrés 1 763 martyrs tombés au champ d’honneur pendant la révolution. Au niveau de la daïra de Ténès, M. Tayeb Zitouni a procédé à l’inauguration d’un centre de repos pour moudjahidine situé à Oued-Gseb . Cet édifice d’une très belle architecture et qui s’étend sur une superficie de 18 540 m2 a coûté la bagatelle somme de 343.555.928,16 dinars. Il peut recevoir jusqu’à 100 personnes. Quant aux équipements ultrasophistiqués, notamment ceux utilisés en orthopédie, un montant de 400 millions de dinars a été consacré. Dans la daïra d’El-Karimia le ministre a baptisé un lycée au nom du martyr Boklal Mohamed, puis a visité le cimetière des chouhadas de la ville et enfin il a terminé sa visite dans la commune de Harchoune, lieu où est érigée au milieu d’un rond-point situé à proximité de l’autoroute Est-Ouest une stèle commémorative du 8 mai 45. Par ailleurs, lors d’un point de presse tenu à Ténès, le ministre a souligné que son département «a balisé le chemin qui devra permettre aux chercheurs et historiens d’écrire l’histoire de manière objective pour transmettre les faits réels tels qu’ils se sont déroulés aux générations futures». Pour cela, dira le ministre, «les historiens et chercheurs disposent d’archives, d’écrits d’acteurs et témoins de la Guerre de Libération nationale,ainsi que des milliers de témoignages disponibles au niveau du Centre national de recherche historique (CNRH) ». A ces témoignages, dira encore le ministre, s’ajoutent les nombreux écrits et mémoires produits par des anciens moudjahidine et responsables. Mais là, l’historien ou le chercheur doit faire preuve d’esprit critique. Un témoignage écrit par une personne ayant pris part à l’événement peut être enjolivé, subjectif, voire élagué de certains faits. Aussi, l’historien ne peut-il se suffire d’un écrit sur un événement ou un fait. Plus il y a de témoignages, plus la vérité historique a des chances de se révéler. M. Tayeb Zitouni précise que « tout ce qui est exigé de l’historien est d’avoir une approche scientifique et de savoir décrypter les documents, autrement dit maîtriser parfaitement la langue française car la majorité de la documentation se rapportant à cette période est rédigée en français. Et comme on dit, la traduction s’apparente à la description d’une belle femme, elle est à sa faveur ou à celle de l’observateur. Le ministre a conclu son intervention en indiquant qu’à travers l’écriture de l’Histoire, les nouvelles générations seront « davantage imprégnées » de la Révolution de novembre 1954, laquelle demeure « une des grandes révolutions qu’a connues l’Histoire de l’humanité ».
Bencherki Otsmane

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