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LA POLITOLOGUE LOUISA DRIS-AÏT-HAMADOUCHE AU « COURRIER D’ALGÉRIE » : «Il est fort probable que la deuxième élection subisse le même sort»

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La décision du Conseil constitutionnel, d’annuler l’élection présidentielle du 4 juillet prochain et sa «réorganisation de nouveau» dans une date ultérieure, relève de légaliser une situation qui s’est imposée de facto; à savoir l’impossibilité d’organiser ce scrutin dans sa date comme prévue, estime Louisa Dris-Aït-Hamadouche, enseignante à l’université des sciences politiques d’Alger, dans une déclaration, hier, au Courrier d’Algérie. «Maintenant cette décision laisse envisager deux hypothèses ; soit le pouvoir politique décide d’amorcer un véritable dialogue, pour ne pas dire des négociations, dans le but d’amorcer une véritable transition démocratique, avec les représentants de l’opposition et du soulèvement. Soit, l’autre option qu’il pourrait certainement envisager, de reporter l’élection présidentielle de 2 à 3 mois», nous a-t-elle confié hier, en marge de la manifestation des étudiants, à Alger, à laquelle, elle a pris part. Toutefois, «le problème avec cette deuxième décision», prévient Loiusa Aït-Hamadouche, «c’est que si le pouvoir politique y va, dans le même contexte politique et avec les mêmes lois actuelles, et aussi avec le même gouvernement et le même chef de l’État, il est fort probable que cette deuxième élection subisse le même sort que la première élection. C’est-à-dire, elle serait rejetée par la population et l’on se retrouverait ainsi devant une deuxième impasse à l’automne prochain». En revanche, soutient la même académicienne, « la décision qui parait la plus raisonnable pour sortir de l’impasse actuelle est l’ouverture d’un véritable dialogue entre les représentants du pouvoir réel et les représentants du soulèvement et l’opposition». «Ce dialogue est susceptible de désamorcer la situation à travers les mesures d’apaisement dont j’ai parlé en-haut, dans le but de préparer, de façon pacifique, organiser et négocier une transition politique, c’est-à-dire un changement du système en passant d’un système autoritaire vers un système démocratique», a-t-elle analysé.
H. M.

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