La FIFA, l’instance dirigeante du football mondial, a, une nouvelle fois, rejeté les tentatives du Maroc d’imposer une carte géographique, incluant le Sahara occidental, comme faisant partie « intégrante » de son territoire, en violation du droit international et du statut juridique et politique de ce territoire inscrit sur l’agenda onusien, sous occupation marocaine. En s’en tenant aux frontières du Maroc, internationalement reconnues par l’ensemble des pays du monde, n’incluant pas le Sahara occidental, la FIFA rappelle l’importance du respect du droit international face aux aspirations expansionnistes de la monarchie marocaine et de son système Makhzenéen. La Fédération internationale de football (FIFA) a récemment publié un rapport technique sur la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde 2030. Parmi les points soulevés, et sans surprise, d’ailleurs, la cartographique présenté par le Maroc, qui a fait couler beaucoup d’encre, notamment dans la presse espagnol. Il s’agit de la carte géographique soumise par le Maroc, sur laquelle Rabat récidive et inclut le Sahara occidental, alors que ce territoire est reconnu par l’ONU comme territoire non autonome inscrit sur son agenda, en attente de l’achèvemement de son processus de décolonisation, par la tenue d’un référendum d’autodétermination, selon la légalité internationale. Fidèle à sa neutralité et au cadre juridique international, la FIFA a refusé d’accepter cette fausse carte géographique et a décidé de s’en tenir à celle qui distingue clairement les frontières entre le Maroc et le Sahara occidental, comme le stipule le droit international. Cette décision, bien que technique en apparence, porte une charge politique significative, car elle constitue une réponse directe aux manœuvres du Makhzen visant à légitimer sa colonisation de peuplement du Sahara occidental et dont son peuple sahraoui mène sa lutte de libération sous la conduite de son représentant unique et légitime ; le Front Polisario, depuis 1973 contre la colonisation espagnole et après elle, depuis 1975, contre l’occupant marocain.
Une tentative de légitimation balayée d’un revers par la primauté du droit international
Pour le régime marocain, imposer l’idée du Sahara occidental faisant partie de son territoire est devenu une priorité diplomatique, pour faire valoir l’option de la real politik sur la force du droit international. En multipliant ses manœuvres, son lobbying non sans l’aide des lobbies sionistes et de pays occidentaux, dont la France, dans les forums internationaux, politique, économique, etc.. y compris lors de compétitions sportives, Rabat cherche à leurrer l’opinion en tentant d’occulter le récit du peuple sahraoui sous occupation marocaine. Cependant, ces démarches peinent à trouver l’écho escompté par le colonisateur marocain, auprès des grandes instances internationales. Comme l’a rappelé le média espagnol « El Independiente », en refusant la carte marocaine falsifiée, la FIFA évite de violer les résolutions des Nations unies et les principes du droit international. Ce rejet, selon les observateurs, met en lumière l’incapacité du Maroc à imposer sa vision sur la scène mondiale, malgré ses efforts constants pour manipuler les symboles et les représentations géographiques. La décision de la FIFA n’est pas seulement un message à l’adresse du Maroc, mais aussi un rappel que le sport, malgré ses enjeux économiques et politiques, ne doit pas être instrumentalisé pour légitimer des revendications territoriales et expansionnistes en violation du droit international. Pour le régime du Makhzen, ce nouvel échec reflète l’impasse dans lequel se heurte le système colonial marocain par le rappel à l’ordre du respect incontournable qu’impose le droit international en matière de question de décolonisation.
Mohamed Amine Toumiat