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La doyenne de l’humanité décède à 116 ans, sa cadette de quatre mois prend la relève

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La doyenne de l’humanité Susannah Mushatt Jones est décédée jeudi soir à New York à 116 ans, désormais remplacée par une Italienne de quatre mois sa cadette, Emma Morano. Susannah Mushatt Jones était née le 6 juillet 1899 dans l’Alabama (sud des Etats-Unis). C’était la dernière Américaine née au XIXe siècle, a précisé à l’AFP Robert Young, directeur du centre de recherches du groupe américain « Gerontology Research group » (GRG), qui recense les super-centenaires à travers le monde. Elle est décédée jeudi à 20H36, dans une maison de retraite de Brooklyn, a-t-il ajouté. La nouvelle doyenne de l’humanité est une Italienne de Verbania, Emma Morano, née le 29 novembre 1899, a aussi précisé M. Young. C’est la dernière personne connue au monde qui soit née au XIXe siècle. Mme Morano était déjà depuis novembre dernier la doyenne de l’Europe. Ouvrière dans le textile jusqu’à l’âge de 75 ans, elle a vécu presque toute sa vie dans la petite localité piémontaise de Verbania, sur les hauteurs du lac Majeur. L’an dernier, elle vivait encore seule dans son appartement de deux pièces. Elle a vu l’Italie passer d’une monarchie à une république et a survécu à deux guerres mondiales. Après la mort de leur bébé de 7 mois, elle s’était séparée d’un mari qui la battait en 1938, longtemps avant que le divorce ne soit autorisé en Italie. Elle n’a plus jamais eu de partenaire. « Je ne voulais pas être dominée par qui que ce soit », avait-elle expliqué l’an dernier au New York Times, estimant que c’était une des raisons de sa longévité. Aînée de 8 enfants, elle a aussi donné une autre raison: le fait d’avoir mangé deux oeufs crus et un oeuf cuit chaque jour pendant des années, régime que lui avait recommandé un médecin quand elle avait 20 ans, pour lutter contre l’anémie. Susannah Mushatt Jones, elle, avait eu un destin bien différent, petite-fille d’esclaves née dans une famille très pauvre de 10 enfants, dans le comté de Lowndes dans l’Alabama. Son père ramassait le coton. Elle était partie en 1922 pour New York, où elle gardait des enfants, puis en Californie dans les années 1940, selon M. Young, avant de repartir dans l’Alabama et revenir finalement à New York. »Elle aimait les oeufs et le bacon, elle aimait beaucoup dormir, elle ne fumait pas, ne buvait pas, elle s’était mariée (quelques années) mais n’a jamais eu d’enfant », a-t-il ajouté, interrogé sur les raisons de sa longévité. Elle était entrée dans le livre Guinness des records en tant que personne la plus âgée au monde en juillet 2015. La personne ayant vécu le plus longtemps reste la Française Jeanne Calment, décédée à 122 ans et 164 jours à Arles en 1997.

Mexique : le plus petit cétacé au monde au bord de l’extinction
Le marsouin du Pacifique, le plus petit cétacé au monde, qui compte actuellement une soixantaine de spécimens, est au bord de l’extinction, se sont alarmé vendredi des associations de protection de l’environnement. La population de ce petit mammifère de 1,5 mètre de long, également appelé marsouin du golfe de Californie ou « vaquita marina » (« la vachette de mer »), a chuté de plus de 90% en 20 ans, précise le communiqué de la branche mexicaine de l’ONG WWF. Le ministère mexicain de l’Environnement a estimé à « une soixantaine » le nombre de spécimens vivants. « Nous sommes en train de perdre la bataille (…) pour sauver le vaquita », s’est alarmé Omar Vidal, le directeur de WWF Mexique. Le vaquita marina est victime des filets dérivants utilisés par les contrebandiers de totoaba, un poisson également en danger d’extinction, prisé pour sa vessie natatoire qui, une fois séchée, est vendue sur le marché noir. Les autorités mexicaines assurent avoir fait des progrès pour sauver le vaquita marina et le totoaba depuis que le président Enrique Peña Nieto a imposé en avril 2015 une interdiction des filets dérivants sur 13.000 kilomètres carrés pendant deux ans, multipliant ainsi par dix la surface de la zone protégée. Un navire patrouilleur de la Marine, une douzaine de petits bateaux rapides, un hélicoptère et deux avions patrouillent la zone pour empêcher le braconnage. Un plan de 30 millions de dollars par an a également été mis en place à destination des pêcheurs locaux pour les convaincre de remplacer les filets dérivants par des méthodes plus respectueuses de l’environnement. L’an dernier, 600 filets ont été saisis et 77 personnes interpellées, a indiqué le ministère de l’Environnement. Les pêcheurs continuent d’utiliser clandestinement cette méthode interdite la nuit, accuse Oona Isabelle Layolle de l’ONG Sea Shepherd, qui a dépêché deux navires dans la zone pour aider les autorités à repérer les filets dérivants. Mais augmenter la population du vaquita marina est loin d’être gagné, une femelle vaquita donnant naissance à un petit seulement tous les deux ans, ajoute-t-elle.

Le gène qui rend la carotte orange identifié
Des chercheurs se sont attelés au séquençage complet du génome de la carotte débusquant un gène responsable de l’accumulation de la carotène, des pigments aux larges vertus santé, selon une étude publiée lundi dans la revue Nature Genetics. « Nous avons découvert un gène qui conditionne l’accumulation de pigments de caroténoïde dans les racines de carottes », a annoncé Philipp Simon de l’université du Wisconsin à Madison aux Etats-Unis et coauteur de l’étude, cité par l’AFP. Le carotène est un pigment orange présent dans les carottes et d’autres végétaux colorés, qui est converti par le foie en vitamine A, une vitamine essentielle au bon fonctionnement de notre organisme. C’est également un anti-oxydant bénéfique pour la santé. Selon l’étude, le traitement de la carence en vitamine A est essentiel pour la santé mondiale. Le développement de sources de vitamine A durable doit donc être un des objectifs de l’optimisation des cultures. « Les progrès des technologies de séquençage du génome vont permettre aux scientifiques de développer de nouvelles variétés de fruits et légumes dont la valeur nutritive sera améliorée », précise Philipp Simon. Après avoir identifié un gène et sa fonction associée, les chercheurs peuvent s’assurer de sa présence dans les générations futures et accélérer ainsi la sélection classique en choisissant les « bons descendants ».
« La sélection assistée par marqueurs sera une des utilisations les plus importantes du séquençage du génome de la carotte », a expliqué le chercheur.
Une technique qui diffère des OGM, ce dernier revenant à insérer dans le génome de l’espèce cible un gène provenant d’une autre espèce, un échange qui ne peut pas se faire de façon naturelle. D’ailleurs, « actuellement, il n’y a pas de carottes OGM sur le marché mondial », a précisé le chercheur. Leur découverte pourrait également permettre de travailler sur une modification des gènes d’autres légumes grâce aux techniques d’édition du génome. Philipp Simon évoque notamment le manioc. Des mutations génétiques similaires ont permis à certains fruits (citrouille et potiron, abricot …), au cours de leur évolution, de pouvoir accumuler ces pigments « donc il peut y avoir une application au-delà des légumes racines », a noté le chercheur.

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