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LA CHAMBRE D’ACCUSATION DEVRA SE PRONONCER SUR CETTE AFFAIRE : Ali Ghediri sera-t-il libéré aujourd’hui ?

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L’audience de la chambre d’accusation près la cour d’Alger concernant le dossier du général-major à la retraite, Ali Ghediri, est attendue pour aujourd’hui, selon Me Aouicha Bakhti, membre du collectif d’avocats de l’ex-candidat à l’élection présidentielle avortée d’avril 2019, après 20 mois passés à la prison d’El-Harrach.

Accusé d’avoir livré des informations à des États étrangers dans l’intention de porter atteinte à l’économie nationale (intelligence avec l’étranger) , et de participer en temps de paix à une entreprise de démoralisation de l’Armée ayant pour objectif de nuire à la Défense nationale, le général-major a toujours nié les faits retenus contre lui, estimant qu’il est tout simplement victime d’une machination politique sous couvert juridique, pour lui faire payer sa candidature à la présidentielle avortée de 2019 et son projet de renouveau qu’il comptait alors défendre lors de cette élection qui n’a finalement pas eu lieu en raison de la pression populaire.
«Tout ce que j’ai subi durant mon confinement politique à la prison d’El-Harrach a une seule source et une seule cause, à savoir ma candidature à l’élection présidentielle du 18 avril 2019, criminalisée volontairement sur la base de mon programme électoral», a –t-il écrit, rappelle-t-on, dans une lettre publiée l’été 2020.
Après un appel auprès de la chambre d’accusation contre les décisions du juge d’instruction, cette instance judiciaire de la cour d’Alger a annulé, le 10 juin 2020, la première accusation, tout en maintenant la deuxième. Le 16 décembre, la Cour suprême a cassé l’arrêt du 10 juin 2020, et renvoyé l’affaire devant la chambre d’accusation avec une nouvelle composition, après un pourvoi en cassation introduit par ses avocats. Autrement dit, la Cour suprême a estimé que l’accusation contre Ghediri est infondée, d’où son annulation.
Pour l’avocate citée par notre confrère El Watan, la détention de son client est illégale à partir du moment où la Cour suprême a cassé les décisions de la chambre d’accusation et évoqué le non-lieu. La détention de l’accusé est tombée par conséquent sous le coup de l’illégalité, autrement dit une détention arbitraire.
C’est ce qui laisse dire, du point de vue judiciaire du moins, que le militaire à la retraite pourrait bénéficier d’un acquittement, dès lors que la Cour suprême, la plus haute instance dans la hiérarchie judiciaire nationale a jugé les charges de la chambre d’accusation retenues contre Ghediri d’infondées.
Ainsi, le destin d’Ali Ghediri est mis entre les mains de la chambre d’accusation avec une nouvelle composante, mais porteuse toute de même d’espoir pour l’accusé et ses avocats qui s’attendaient à un non-lieu sauf revirement de dernière minute. Ce qui serait synonyme d’une relaxe et suivie probablement d’une réhabilitation, comme c’était le cas pour le général Hocine Benhadid. D’autre part, à relever que parmi plusieurs détenus du Hirak poursuivis pour « atteinte au moral de l’armée », le militaire à la retraite est le seul prévenu dont cette charge a été qualifiée de crime et non de délit.
Admis à la retraite en 2015, Ali Ghediri était directeur central des personnels au sein du ministère de la Défense nationale. Après avoir publié plusieurs écrits dans la presse, il avait annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle en décembre 2018 et avait sollicité l’avocat Mokrane Ait Larbi pour diriger sa campagne. Ce dernier avait claqué la porte bien avant l’annulation officielle du scrutin prévu.
Brahim Oubellil

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