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Issiakhem, glorifié ailleurs et volé chez lui

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La seule évocation du nom de M’hamed Issiakhem suffirait pourtant pour ne pas oser commettre un acte qui souillerait la mémoire du fondateur de l’art contemporain algérien. Tout récemment, trois de ses œuvres ont été volées, en pleine exposition de surcroît, se déroulant au Musée d’art moderne d’Alger, sis à la Rue Larbi Ben M’hidi. L’information aurait pu passer pour banale si elle concernait un pickpocket par exemple. Mais là, il s’agit de toiles de peinture, disparues des radars, et dont seuls les collectionneurs d’œuvres d’art en connaissent le prix. Apparemment, l’auteur a agi à découvert et en plein jour. Il a été identifié grâce aux caméras de surveillance installées sur place, puis interpellé et différé devant la justice. L’alibi de cet acte n’est pas connu ; d’où des interrogations. À parier toutefois qu’il s’agirait d’un vol à imputer aux réseaux de trafic d’objets d’art aux valeurs inestimables qu’est l’œuvre d’Issiakhem. Du coup, ce qui est initialement prévu d’être un hommage au peintre contemporain algérien, a viré en une scène de vol et a entaché l’évènement. En tout cas, il ne reste qu’à rappeler aux auteurs de l’acte que l’œuvre d’Issiakhem n’est pas uniquement un patrimoine algérien, mais le propre de l’universalité. Preuve en est que, le 17 juin dernier, le moteur de recherche Google a marqué, sur sa page d’accueil, l’anniversaire du décès du célèbre plasticien. Comme quoi, nul n’est prophète en son pays !
F. G.

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