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IL Y A 26 ANS JOUR POUR JOUR, « LE ROSSIGNOL DU RAÏ » ÉTAIT ASSASSINÉ À ORAN : Cheb Hasni avait chanté l’amour et surtout l’espoir…

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À l’occasion du 26e anniversaire de l’assassinat de Cheb Hasni, l’association Art-culture et protection du patrimoine musical oranais (ACPPMO), organise, avec le soutien de la boîte de communication Crea-Event, une cérémonie de recueillement à sa mémoire. « Tous les artistes, les Oranais, les intellectuels, et tous ceux qui aiment ses chansons sont invités à cette petite halte hommage qui lui sera rendu », indique M. Touil Naceredine, le président de l’association ACPPMO.

Le programme de cette manifestation compte un rassemblement devant le siège de l’association sis à la place du 1er Novembre (ex-Place d’Armes), avant d’aller se recueillir devant la tombe du défunt au cimetière d’Ain El-Beida. Par la suite une halte sera observée dans le quartier Gambetta, où il avait été lâchement assassiné, le 29 septembre 1994, alors qu’il discutait avec ses voisins de quartier. La mort de Cheb Hasni avait jeté l’émoi parmi une jeunesse qui avait vibré au son de sa voix, le 5 juillet 1993, quand il avait animé son dernier gala au stade du 5 juillet. Dans son livre « Confession d’un émir du GIA », paru quelques années plus tard, Patrick Forestier, avait donné la parole à l’émir responsable de la cellule qui avait perpétré le lâche assassinat. Dans sa confession, le terroriste « Weld Erroumia » que l’auteur avait rencontré à Paris, avait indiqué : »il avait signé sa condamnation à mort quand il avait chanté devant des milliers de spectateurs au stade du 5 Juillet. Quand on l’a vu faire des bises à des jeunes filles et danser avec eux, on avait pris la décision de l’abattre », avait-il indiqué. Et ce sanguinaire avait également reconnu, dans ses propos, plusieurs assassinats d’artistes parmi lesquels Alloula et Rachid Baba Ahmed, commis par son groupe à Oran.
Les terroristes, en abattant Cheb Hasni avaient peut être tué un symbole mais ont donné naissance à une légende, celle d’un jeune artiste algérien qui, au péril de sa vie, avait continué à chanter l’amour, l’espoir et qui s’était fait le porte-parole d’une jeunesse qui n’aspirait qu’à vivre en paix. Il avait refusé de s’installer à l’étranger, comme l’ont fait plusieurs autres qui avaient fui la menace terroriste. « Hasni, et malgré qu’il se savait menacé, n’avait pas pris de précautions spéciales. Il avait continué à vivre parmi ses proches. Il avait continué à prendre son café chaque matin dans ce café de son quartier, à s’adosser à ce poste qui l’avait vu pousser son dernier soupir. Il aurait pu partir, mais son amour pour l’Algérie était plus fort », dira Houari un jeune d’Es-sedikkia, qui continue de fredonner les airs du défunt. Aujourd’hui, ses amis et surtout l’association ACPPMO, qui est venue remplacer l’APICO qui faisait de la promotion de la chanson Raï une mission, continue de commémorer l’anniversaire de son départ brutal. « Il avait donné un sens et surtout une respectabilité à la chanson Raï qui avait connu un écho mondial grâce à Khaled et Mami, mais depuis sa mort, elle a retrouvé les background d’où il l’avait pourtant extirpée. Dors en paix Hasni, et comme tu l’avais si bien dit « Mazal Kayene l’espoir », l’espoir pour une Algérie nouvelle et surtout prospère et apaisée pour laquelle tu t’es sacrifié.
Slimane. Ben

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