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IL A RECONNU AVOIR REÇU DE L’ARGENT POUR DIFFUSER DES INFORMATIONS MANIPULÉES : Rachid M’barki enfonce le Makhzen

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En admettant avoir été rétribué pour diffuser des informations manipulées, l’ancien journaliste franco-marocain de BFM TV Rachid M’barki , jette un véritable pavé dans la mare et enfonce le régime du Makhzen puisqu’il donne la preuve que ce régime fait de la corruption un argument massue pour s’offrir tous les relais possibles pour défendre, par le mensonge,  sa cause. Rachid M’Barki, mis en examen en décembre 2023 dans le cadre d’une enquête pour ingérence étrangère dans son travail au profit du Maroc a admis, au cours de sa garde à vue les faits de corruption passive et reconnu avoir touché de l’argent en contrepartie de la diffusion de séquences téléguidées, ont révélé  samedi des médias français. Accusé de servir la propagande du Makhzen en diffusant des informations biaisées, orientées et non validées, le présentateur franco-marocain de 54 ans a été suspendu le 11 janvier 2023 par la direction de la chaîne française et licencié le 22 février, suite à une alerte donnée par un journaliste de Radio France qui travaillait sur la vaste enquête « Story Killers » coordonnée par le consortium Forbidden Stories. Cet aveu enfonce non seulement le journaliste mais aussi le Maroc qui est déjà empêtré dans la sordide affaire des eurodéputés, rétribués pour bloquer des résolutions de l’UE dénonçant le Maroc ou appuyer pour le vote de résolutions qui lui sont favorables. Selon plusieurs médias français dont Le Parisien, Le Monde et Libération, Rachid M’Barki a finalement reconnu avoir été rétribué pour services rendus. « Il m’est arrivé de recevoir des sommes d’argent…Oui je reconnais les faits de corruption passive », a-t-il déclaré au cours de sa  garde à vue à la brigade de répression de la délinquance économique. Tout a commencé quand l’enquête interne de BFMTV avait permis de révéler au moins treize sujets problématiques diffusés dans son journal. Plusieurs d’entre eux ont été orientés pour servir les intérêts de pays comme le Maroc, mais aussi certains intérêts privés. Ces sujets n’auraient « aucun rapport avec la ligne éditoriale de la chaîne», selon BFMTV, et auraient été introduits en contournant « les processus de validation interne ». Mbarki s’arrangeait pour les diffuser le soir sans recourir au processus de validation qui lui dicte d’en référer à la rédaction en chef. Le journaliste franco -marocain a reconnu que ses informations provenaient du lobbyiste Jean Pierre  Duthion mis en examen lui aussi,  mais a assuré avoir choisi de diffuser ces sujets, qu’il avait validés. « Des échanges confidentiels entre les deux hommes montreraient, au contraire, que le lobbyiste fournissait des sujets clés en main pour le présentateur, relisait ses scripts, et aurait été à l’origine de modifications sur ces derniers », ont révélé les enquêteurs. Une influence dont s’est défendu le présentateur, avant d’admettre, en sixième audition, avoir bien reçu entre 6.000 et 8.000 euros du lobbyiste Jean-Pierre Duthion en remerciement. Le journaliste qui a affirmé avoir été manipulé pourrait être accusé de parjure, puisqu’il avait assuré, sous serment en commission d’enquête parlementaire en mars 2023, n’avoir jamais perçu d’argent pour diffuser des sujets, indiquent des médias. Les aveux de Rachid M’Barki auprès de la brigade de répression de la délinquance économique mettent également à mal les déclarations de Jean-Pierre Duthion lui-même, qui, devant cette même commission, assurait, au mois d’avril : « je n’ai jamais rémunéré de journaliste et je n’ai jamais corrompu qui que ce soit ». Pour rappel, la direction de BFMTV reproche particulièrement à Rachid M’Barki la diffusion d’un sujet relatif à un forum économique entre le Maroc et l’Espagne organisé en juin 2022, et dans lequel le présentateur défendait les thèses du Makhzen concernant la marocanité du Sahara occidental. Cet aveu constitue une preuve irréfutable qui pourrait être versée dans le dossier à charge contre le Makhzen qui est cité dans plusieurs enquêtes de corruption et d’espionnage. Il confirme que le Maroc s’était offert la docilité du parlement européen et ses institutions pour échapper à des résolutions soutenant le processus onusien de règlement du conflit du Sahara occidental ou encore en s’offrant des résolutions qui vantent son respect des droits de l’Homme et sa prétendue souveraineté sur les territoires sahraouis occupés. Les aveux de Mbarki s’ajoutent donc à ceux des eurodéputés, dont l’italien Antonio Panzeri actuellement écroué en Belgique,  et qui avaient reconnu avoir reçu de l’argent de l’ancien représentant du Maroc à l’UE, aujourd’hui désigné ambassadeur du royaume de M6 en Pologne et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la justice belge.
Slimane B.

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