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GAZODUC TRANSSAHARIEN : Le projet marocain tombe à l’eau

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Dans sa concurrence insensée et vaine face à l’Algérie, sur le projet de gazoduc au départ du Nigéria, le Maroc rencontre de sérieuses difficultés pour réaliser ce gazoduc destiné à  fournir de l’énergie au marché européen, au point où  les doutes planent toujours sur la capacité du Maroc à fournir le financement étranger nécessaire. Pour le délégué de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell,  les Européens ne comptent pas sur le projet marocain pour la satisfaction de leurs besoins en gaz. Sans le financement européen, pas de pipeline pour le Maroc. Cela devrait mettre un terme aux prétentions du Maroc sur le projet de gazoduc  provenant du Nigeria relayées dans les médias par les réseaux de propagande du Makhzen. Le régime marocain est affolé devant les progrès dans la réalisation du TSGP (Trans-Saharan Gas-Pipeline, TSGP, long de 4128 km), et surtout par les perspectives qu’il offre aux économies des trois pays qu’il traverse- Algérie, Niger et Nigeria- et pour l’approvisionnement en gaz naturel de l’Europe. Le Maroc, qui tente vainement de lancer un projet concurrent, distille régulièrement des informations trompeuses pour faire croire que son projet tient la route et semer le doute sur le TSGP. Il persiste dans cette voie alors que les démentis fusent pour rétablir la réalité des faits. On comprend l’acharnement du Maroc, la réalisation du TSGP confirmera la position de l’Algérie comme acteur mondial majeur dans le domaine gazier, mais aussi comme pays résolument engagé  dans le développement économique et social du continent. Par sa position géographique proche des marchés de gaz  et par son infrastructure énergétique, l’Algérie réunit les conditions exigées pour la réussite d’un tel projet, destiné à approvisionner l’Europe en gaz naturel. Les experts internationaux rappellent qu’en juillet, l’Algérie a signé avec le Nigeria et le Niger un mémorandum d’entente du projet de gazoduc transsaharien, qui permettrait d’acheminer plus de 30 milliards de mètres cubes de gaz par an depuis le Nigeria vers l’Europe. Ils soulignent que « le projet de gazoduc algérien semble le plus avancé, avec un tronçon achevé à 70 % entre le Delta du Niger, où se trouvent les gisements de gaz, et le nord du Nigéria. Le tracé est plus direct que son projet concurrent marocain et ne traverse que trois pays ». Dernièrement, lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, le Président Abdelmadjid Tebboune a évoqué le projet de gazoduc, révélant qu’il « fait face à du parasitage », allusion au forcing médiatique du Makhzen pour laisser croire que le projet marocain est en bonne voie. Le président Tebboune a fait savoir que la phase d’étude est presque terminée, et certaines parties de projet ont même été réalisées. Il a également indiqué que l’Algérie a convenu avec le Niger pour prendre en charge la réalisation du tronçon du gazoduc qui relie le Nigeria à la frontière algérienne. « Tous les moyens sont disponibles pour s’approvisionner en énergie depuis l’Algérie », a souligné le président Tebboune. «Le gazoduc peut être achevé en trois ans et nous pouvons transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigeria», avait affirmé, pour sa part, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Il avait caractérisé le TSGP comme un exemple de la volonté des trois pays à mettre en place une infrastructure régionale d’envergure internationale qui soit conforme à leurs objectifs nationaux et à leurs obligations internationales en tant que pays engagés à réduire l’empreinte carbone et à sécuriser l’approvisionnement des marchés en gaz naturel. Mohamed Arkab a réitéré l’attachement de l’Algérie à l’aboutissement de ce gazoduc et sa disponibilité à mobiliser « tous les moyens » pour réussir le projet.
M’hamed Rebah

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