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Festival international du malou : des moments de grâce pour les mélomanes constantinois

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Les mélomanes constantinois vivent La soirée de clôture du 9ème festival international du Malouf de Constantine a offert au public mélomane, samedi soir, de purs moments de grâce et d’émotion dans une belle alchimie de musique savante. Durant plus de trois heures les artistes égyptien Mohamed El Helou, syrien Badr Rami et les musiciens de l’orchestre régional de musique andalouse ont ébloui leur auditoire au cours d’une soirée mémorable placée sous le signe de l’enrichissement culturel. Mohamed El Helou a ouvert le bal, tout en élégance, en interprétant « Aïd El Karama » de la regretté Warda pour, a-t-il déclaré, fêter avec l’Algérie le 61ème anniversaire du déclenchement de la Révolution. Une attention touchante accueillie par une salve d’applaudissements. Le chanteur égyptien enchaîne avec « Ya habibi kan zamen », « Al Araf » et autant de qacidas du patrimoine arabe, dans un style soigné et raffiné qui a littéralement envoûté l’assistance. En guise de clin d’úil à son ami de classe à l’institut de musique, le compositeur algérien Noubli Fadel, El Helou, à la voix très puissante, entonne « Dounia », un morceau suivi par la plus grande attention par un public ravi de retrouver, encore une fois, la star égyptienne. Accompagné par un orchestre composé de musiciens égyptiens, marocains et algériens, sous la baguette du maestro marocain Nabil Aghrib, le chanteur interprète également « Fiyachiya » l’úuvre du grand poète soufi mystique Sidi Bahloul Cherki. Un moment fort où l’assistance, à l’unisson, a accompagné le chanteur sous des youyous stridents. Le syrien Badr Rami a pris le relais pour faire partager avec le nombreux public sa passion des « Koudoud » d’Alep (chants d’Alep), des mouachahate et de la musique arabe authentique. Le ténor qui se produisait pour la première fois en Algérie, a su capter l’attention dès la première qacida qui l’a vu entonner « Man li Saki », « Ma li aini absarate », donnant sur scène le meilleur de lui-même avec ferveur et subtilité. Le contact bien établi avec son public, Badr passe des mouachahates aux qacidas, chantant « Ya chadi al alhan », « Ma’lik ya hiloua », « Ya tira tiri » et beaucoup d’autres merveilles de la musique arabe, accompagné par un orchestre dont la maîtrise a subjugué le public. La deuxième partie de cette soirée chargée d’émotion et de belles notes musicales a été animée par l’orchestre régional de musique andalouse, sous la houlette de Nasser Meghouache.Composé de vingt-deux musiciens, l’orchestre a présenté « une première » en Algérie la nouba Gharnatia, subtilement exécutée dans une harmonie des mélodies incitant à la rêverie.Tour à tour les chanteurs Adel Meghouache, Malek Cheloug, Hocine Meghrarouche et Amine Chanti ont charmé l’ouïe et capté la sensibilité à travers le verbe raffiné et une interprétation majestueuse dégageant beaucoup de magie, tout en symbiose. Inscrit dans le cadre de la manifestation « Constantine, capitale 2015 de la culture arabe », ce festival, ouvert samedi passé sous le slogan « le malouf, héritage des générations », a vu défiler dans l’antique Cirta des artistes qui ont fait découvrir d’autres sonorités andalouses. Huit belles soirées durant, le public du théâtre régional de Constantine, très nombreux à chaque soir, a pu voyager aux quatre coins du monde, sur les traces de la musique savante, un art qui rapproche les peuples.
Le public qui a admiré les « grosses pointures » qui se sont produites pour la première fois en Algérie, a accueilli avec chaleur et convivialité des « habitués » du festival et applaudi les jeunes talents constantinois qui ont donné une note de fraîcheur aux soirées de cette édition.
Le commissaire du festival, Djamel Foughali, a estimé que cette édition du festival international du Malouf a été, « encore une fois, fidèle à son objectif », celui de « perpétuer et préserver un patrimoine musical universel ».

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