Accueil ACTUALITÉ EXPLOITATION DES HYDROCARBURES : Les premiers appels d’offres lancés fin juin

EXPLOITATION DES HYDROCARBURES : Les premiers appels d’offres lancés fin juin

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Le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar, a mis en avant le rôle décisif joué par les membres de l’OPEP+, le lancement des campagnes de vaccination contre le Covid-19 à travers le monde, ainsi la reprise du trafic aérien international et l’entrée en fonction du Président américain, Joe Biden, pour maintenir le prix du baril entre 55 et 60 dollars.

Dans une interview accordée à l’agence de presse russe Sputnik, Attar a indiqué que la stabilité du marché dépendra aussi de la politique au Moyen-Orient du nouveau président des États-Unis. Il n’hésite pas à dresser un constat sans complaisance de la situation du secteur des hydrocarbures dans son pays et des défis qui attendent la Sonatrach. Il a affirmé que les prochaines semaines seront « décisives » pour les marchés pétroliers, indiquant que ces derniers seront « très attentifs » aux décisions de la nouvelle administration américaine et attendent la réaction du président Biden, notamment sur les questions géopolitiques, tels que le dossier du nucléaire iranien et la situation au Venezuela. Ce sont (l’Iran et le Venezuela) deux importants producteurs de brut. Attar a affirmé que la décision de l’Arabie saoudite de baisser sa production d’un million de barils par jour (b/j) a « impacté les marchés du brut », estimant que cette mesure « exceptionnelle » augure d’un « possible retour du pétrole iranien à la faveur d’une future décantation des relations entre Washington et Téhéran » a-t-il estimé, tout en faisant observer que les campagnes de vaccination contre le Covid-19 sont également un facteur « important » pour le reprise des prix du pétrole. Concernant, par ailleurs la fourniture du Gaz naturel notamment auprès de ses clients européens, Abdelmadjid Attar a rassuré que l’Algérie est totalement fiables sur ce plan. « Il est vrai que la consommation gazière interne est en hausse constante, mais nous pouvons répondre à la fois à la demande du marché national et à celle du marché international ». Cependant, ajouta-t-il « si nous n’améliorons pas les capacités de production, nous serons tenus de diminuer les quantités à l’export à l’horizon 2030. Donc la priorité consiste à augmenter le taux de récupération de nos gisements, développer tous les puits aussi petits soient-ils et, surtout, faire de nouvelles découvertes.»
Pour ce qui est de l’exploitation du gaz de schiste, Attar a affirmé que l’Algérie ne mise pas sur le Gaz de schiste pour l’augmentation de ses capacités à l’horizon 2030. « Ce gaz est là, il s’agira de l’exploiter à l’avenir de façon rentable et en respectant l’environnement mais pour l’heure cela n’est pas possible. Et ce n’est pas pour demain. Indiquant dans ce cadre, que la solution de l’Algérie est la réussite de sa transition vers les énergies renouvelables et les économies d’énergie. « Beaucoup pensent que je suis contre les énergies renouvelables depuis que j’ai dit qu’il fallait oublier définitivement le projet Desertec –présenté par certains comme étant un programme allemand. Desertec est une association qui s’est transformée en forum puis en bureau d’études. Il est installé à Dubaï et est constitué essentiellement de sociétés chinoises qui n’ont rien à voir avec l’Allemagne. L’Algérie a signé un partenariat énergétique avec l’Allemagne, il est en place depuis 2015. Voilà plus de dix ans que je défends le développement des énergies renouvelables, seulement il ne faut pas le faire avec n’importe qui». S’agissant de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, il a assuré que la finalisation prochaine des textes d’application allait permettre à l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) de lancer les premiers avis d’appel d’offres pour l’exploration d’hydrocarbures « à la fin du premier semestre, si la situation sanitaire le permet ».
Sarah O.

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