Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a estimé que le taux national de réussite au prochain examen du Baccalauréat ne dépassera pas les 38%. Selon le syndicat, une étude des résultats des élèves lors des deux trimestres précédents a révélé que plus de 62% d’entre eux ont obtenu une moyenne inferieure à 10/20.
Dans un communiqué, rendu public à l’issue d’une réunion de son bureau national à Alger samedi dernier, le CLA a en effet misé sur un taux de réussite au prochain Bac qui n’atteindra même pas les 40% alors qu’il était, faut-il le rappeler, de 56,07% lors de la session précédente. Il explique son point de vue par les résultats «catastrophiques» obtenus au premier et au deuxième trimestre où plus de 62% des candidats n’avaient pas eu la moyenne. Le conseil des lycées d’Algérie, a dressé, d’autre part, un tableau noir sur la situation qui prévaut actuellement dans le secteur de l’Éducation national. Il a fait état en premier lieu d’un grand taux d’absentéisme chez les élèves devant l’absence flagrante de l’autorité pédagogique qu’il appelle à réhabiliter.
Le syndicat a également appelé à la décentralisation des décisions et la prise en considération de la spécificité de chaque établissement et dans chaque région du pays. Dans ce cadre, il a estimé nécessaire de veiller d’abord à la bonne préparation des examens trimestriels avant le respect de l’agenda fixée dans ce sens. Le bureau national du CLA s’est interrogé, dans ce cadre d’idées, sur l’intérêt des déclarations de la tutelle quant à la fixation de l’arrêt des cours au 30 juin, alors que cela ce fait d’habitude le 4 juillet de chaque année, a-t-on souligné dans le communiqué.
Dans un autre contexte, le Conseil des lycées d’Algérie a appelé à l’accélération de la mise en œuvre des révisions apportées au statut particulier des travailleurs du secteur de l’Éducation nationale par la commission composée de représentants du ministère de l’Éducation et des différents syndicats du secteur. Le syndicat a exprimé également son rejet quant à la décision de réduction du budget de gestion des établissements scolaires pour l’année 2018. « Nous nous attendions plutôt à une augmentation des budgets en raison de la hausse des prix des différents produits ainsi que la situation financière difficile des établissements scolaires», peut-ont lire dans le même document. Aussi, le CLA s’est interrogé sur les raisons du retard concernant l’annonce des dates pour le renouvellement des commissions des œuvres sociales, ainsi que sur les résultats du travail de la commission précédente afin de déterminer comment gérer les œuvres sociales dans le secteur de l’Éducation. Le syndicat réitère, en outre, son appel à l’adoption d’un style de gestion décentralisé des fonds des œuvres sociales. Enfin, le Cla a dénoncé des répressions syndicales exercées contre ses adhérents au niveau de plusieurs établissements secondaires; notamment, souligne-t-on, dans les wilayas de Relizane, Saïda et Ghardaïa.
Ania Nait Chalal