Le royaume chérifien, dont les seules rentrées en devises dépendent du tourisme, si l’on excepte le trafic de drogue institutionnalisé, se trouve bel et bien au bord de l’effondrement institutionnel, à la suite d’une saison historiquement catastrophique, actuellement aggravée par une hausse exponentielle du nombre de nouvelles contaminations par le coronavirus.
Poussés jusqu’aux derniers de leurs retranchement les dirigeants marocains peinent à trouver des « formules softs » pour tenter de grimer l’énorme problème auquel ils sont appelés à faire face. Il en a été ainsi pour l’ubuesque décision prise par le ministère de la santé chérifien de redéfinir les critères présidant au recensement arithmétique des nouveaux cas de Covid-19 afin d’avoir à diviser artificiellement ce chiffre par deux. Rien n’y fit. Non plus, cette risible d’imposer un « semi-confinement » à Casablanca, capitale économique du Maroc le jour-même de la rentrée scolaire. Depuis hier, en effet, de nouvelles mesures plus strictes sont imposées à Casa, et ce pour les 14 jours à venir. Les compteurs s’affolent désormais. Concrètement parlant, un nouveau record de 2 234 cas d’infection au coronavirus a été enregistré durant ces dernières 24 heures jusqu’à dimanche 6 septembre à 18h, portant le bilan total à 72.394 depuis le premier cas signalé le 2 mars 2020, a quand même reconnu le ministère de la Santé dans un communiqué. Le nombre de cas positifs au coronavirus concerne actuellement 199,4 personnes pour 100.000 habitants, et 6,2 pour 100.000 personnes dans les dernières 24h, ajoute le ministère. Sans doute n’en faudrait-il pas plus pour finir de ruiner cette saison touristique alors que Rabat espérait encore sauver ne serait-ce qu’une partie des meubles à la faveur de ce début de déconfinement planétaire. Peine perdue. Si la tendance statistique est en effet à la baisse partout dans le monde, les compteurs ont littéralement explosé depuis ce dimanche. Il est dès lors attendu que des mesures de rétorsion particulièrement draconiennes soient prise, afin que Rabat ne soit pas accusée de mettre en danger, volontairement, la vie de ses (futurs) touristes. Le moins que l’on puisse dire, donc, est que le ciel risque de tomber sur la tête de Mohamed VI, d’autant que la situation au lieu de s’améliorer a, au contraire, tendance à s’aggraver…
Ali Oussi
