Accueil ACTUALITÉ En raison des intempéries : Une mercuriale enfiévrée !

En raison des intempéries : Une mercuriale enfiévrée !

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La vague de froid qui s´abat, depuis quelques jours, sur plusieurs wilayas du pays, notamment, le Nord et les Hauts-Plateaux n´a pas été sans conséquence sur les prix des denrées alimentaires, essentiellement, les fruits et légumes. Comme si que les nouvelles taxes instaurées dans la Loi de finances 2017, n’en suffisaient pas, vient s’ajouter la vague de froid, pour alourdir les dos des petites bourses. En d’autres termes, l’année 2017 commence mal pour les ménages qui voient leur pouvoir d’achat en berne avec ces nouvelles augmentions des prix de leurs assiettes. Ainsi, en l’espace d’une dizaine de jours, les tarifs affichés dans les étals des marchands des fruits et légumes ont plus que doublé. Lors d’une virée dans le marché d’Hussein-Dey, les consommateurs n’ont cessé d’exprimer leur désarroi quant à cette énième hausse des prix. Un coup d’œil sur les prix suffisait pour comprendre que la mercuriale est chaude, et ce, contrairement aux températures qui affichaient 10 degrés seulement. Rareté des légumes et des fruits sur les étals, difficultés à accéder aux champs, fermeture des routes… sont autant d’arguments avancés par les commerçants afin d’expliquer cette hausse. À titre d’exemple, la pomme de terre est passée de 50 DA à 70 DA, la tomate de 80 DA à 160 Da. L’oignon quant à lui est proposé à 70 DA. Idem pour les poivrons qui sont cédés à 160 DA, contre 120 DA, il y a quelques jours. Les aubergines sont passées de 100 DA à 150 DA. Les carottes sont à 80 DA, or les courgettes et les navets sont à 160 DA. La laitue est, quant à elle, cédée à 130DA. Du côté des fruits, les prix sont bien plus exorbitants. Décidemment, manger des fruits, de nos jours et sous nos cieux, relève du luxe. Ainsi, le fruit de saison, en l’occurrence, les oranges sont proposées à 150 DA/kg, or que la banane stagne au prix des 650 DA/kg. Les pommes sont quant à elles cédées à 400 Da/kg. Mais au niveau du marché de Kouba, le scénario était tout autre. En effet, en raison du mauvais temps, qui s’est installé dans la durée, les étals de fruits et légumes se sont vidés de leurs produits ! Hier, peu de marchandises étaient proposées dans ce marché alors que les prix sont bien plus élevés qu’à Hussein Dey. Les commerçants n’ont pas trouvé mieux pour justifier cette disparité des prix que la hausse des frais de transport, induite par la hausse des prix du carburant.
Cependant, l’un des marchands n’a pas manqué de rappeler qu’ « il est difficile aux agriculteurs de faire la cueillette en cas de mauvais temps. Sans oublier que des produits peuvent être endommagés par la pluie et le vent ». Ainsi, ils notent que le secteur connait quelques lacunes de gestion, entrainant des ruptures de stocks. Mais loin des arguments des uns et des autres, il n’en demeure pas moins que seul le citoyen paie les pots cassés de cette hausse. Appauvris de jour en jour, les ménages trouvent des difficultés à se nourrir et à boucler leur mois. Pendant ce temps-là, le ministère du Commerce et celui de l’Agriculture continuent de se renvoyer les responsabilités. Reste à savoir, si le nouveau ministre par intérim chargé du portefeuille du Commerce apportera des recettes miracles pour permettre aux Algériens de se nourrir convenablement. Faute de moyens, ces derniers n’ont d’autres choix que de se rabattre sur les pâtes et les légumes secs. Sur ce point d’ailleurs, un citoyen lancera à un marchand de légumes au niveau de Kouba avec ironie : « Je crois que je vais manger des spaghettis « sans sauce » d’ici le mois de mai prochain ». Mais d’ici là, ça sera le tour du mois du Ramadhan pour d’autres hausses des prix ! Il ne faut donc pas se réjouir !
Lamia Boufassa

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