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En l’absence notable de son patron : le FLN reprend du service, aujourd’hui

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La dernière réapparition du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, lequel a reçu, mardi dernier, une délégation de dirigeants du mouvement palestinien Hamas, a été plus interne qu’elle ne constitue un retour sur scène du patron du parti de la majorité. Tout compte fait, c’est le membre du bureau politique, Djamel Ould Abbes, notamment, qui se chargera de relancer l’activité du parti.
En effet, l’ex-ministre de la Solidarité, qui est, non-moins influent cadre de l’ex-parti unique, prendra le taureau par les cornes et assumera le rôle, aujourd’hui même, au seuil d’une rentrée sociale qui, par ailleurs, annonce la remise au goût du jour de nombreux dossiers brûlants de l’actualité. Lors de cette rencontre, qui aura lieu au siège national du FLN à Hydra, il sera question de l’installation d’une commission dite «Etudes et prospective». Et puis, en deuxième lieu, le même responsable devra décliner la ou les missions qui lui seront attribuées. Mais, il semblerait que cette commission aura à s’intéresser à la nouvelle Constitution adoptée en février dernier, et laquelle, pour rappel, rentre en vigueur depuis le mois d’après. D’autre part, le FLN à l’instar des autres formations politiques, s’apprête à se lancer dans les préparatifs inhérents aux échéances électorales futures, dont les plus proches sont les législatives prévues en mai 2017. À ce titre, tout le monde sait que le FLN en tant que parti majoritaire dans pratiquement toutes les assemblées élues, fera tout pour se maintenir en tête et garder sa position de leader. Ceci, d’autant plus que les autres concurrents, pour cette fois-ci, ne seront pas des moindres. D’abord, il y’a son rival direct et traditionnel, le RND notamment, qui ne manque pas non plus d’ambitions en la matière, pour s’en rappeler du dernier remaniement partiel du Conseil de la nation comme exemple. Un rendez-vous, lors duquel, les deux frères-ennemis se sont lancés dans une lutte acharnée pour la conquête de la plupart des sièges du Sénat, à tel point que le RND a «failli» reprendre le contrôle de la première chambre du Parlement, si ce n’était la bataille des chiffres qui a souri, au final, à son rival. Pour le reste, les partis d’obédience islamiste qui ont déjà affiché leurs dents longues en prévision de ces joutes, et lesquels n’ont pas manqué d’occuper les devants de la scène, aussitôt que prévu, en cette période même des grandes vacances, pourraient accoucher d’une surprise. Ceci, d’autant plus que le courant conservateur envisage, s’il ne s’apprête pas encore à le faire, de se constituer en front commun pour aborder le prochain rendez-vous coude-à-coude. Par ailleurs, il est tout aussi utile de rappeler que les autres partis du camp de l’opposition, quand bien même beaucoup n’ont pas encore décidé de participer ou pas à ces élections, sont tout aussi un rival sérieux. Donc, dire aujourd’hui, que le FLN perd de vue la position des uns et des autres sur l’échiquier politique national, relève d’un vieux reflexe. Pour revenir à la rencontre prévue aujourd’hui, en l’absence de Saâdani, encore une fois donc, C’est Ould Abbes qui aura la lourde tâche de s’exprimer sur les questions qui n’ont pas été abordées par le passé, pas par la voix officielle en tout cas. Ainsi, des dossiers se rapportant à la rentrée sociale et scolaire qui sont prévues pour demain dimanche, avec tout le lot de supputations multiples qui s’y agrègent, pour n’en citer que la polémique sur la réforme de l’Éducation, celle de la retraite anticipée…, devront refaire surface à l’occasion. Des sujets qui «fâchent» pour que le dirigeant du FLN n’en touche pas un mot lors de cette rencontre. Même si, il faut dire que Ould Abbes n’est pas tout aussi «autorisé» comme l’est son supérieur hiérarchique au sein du parti, du moins, pour aborder les questions «sensibles». Mais là, fort à parier que le collaborateur du chef et ex-ministre du gouvernement tenterait d’apporter des réponses aux questions avérées, au risque de laisser la place à tous quiproquos pouvant jouer en faveur de l’adversaire.
Farid Guellil

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