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ÉLARGISSEMENT DU MANDAT DE LA MINURSO AUX DROITS DE L’HOMME : Le rôle négatif de la France au Conseil de sécurité

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Une étude universitaire européenne a révélé comment la France a empêché l’élargissement du mandat de la Mission onusienne (MINURSO) à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans cette étude, le professeur de droit international public à l’université espagnole de Cadix, Juan Domingo Torrejon Rodriguez, a souligné le rôle malsain  de la France au sein du Conseil de sécurité « pour entraver les efforts internationaux visant à doter la MINURSO de la mission de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ». Et «afin que la MINURSO ne s’acquitte pas de sa tâche de surveillance des violations marocaines des droits de l’homme au Sahara occidental», a-t-il souligné, le Maroc, avec le soutien de la France, « a tenté de persuader les États membres du Conseil de sécurité de ne pas voter en faveur de la prolongation du mandat de la MINURSO et de son élargissement pour surveiller les droits de l’homme ». L’étude, préparée par le Journal of International Studies for the Mediterranean, a conclu que « la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO) est la seule mission des Nations unies en Afrique et dans le monde qui n’a pas de mandat explicite pour la surveillance des droits de l’homme ». Les participants ont souligné l’importance de l’application effective du droit à l’autodétermination, et de la libération des prisonniers politiques. Lors du séminaire, en visioconférence, sur   la situation au Sahara occidental,   les intervenants ont condamné les actions déstabilisatrices de Rabat pour se soustraire à ses obligations internationales, et notamment le respect des droits de l’homme ,  et faire ralentir le processus de décolonisation du territoire du Sahara occidental, rappelant au gouvernement espagnol ses responsabilités pour mettre  fin à la colonisation marocaine  et de reconnaître le droit inaliénable des sahraouis à bâtir leur État tel qu’affirmé par l’Union africaine. Les intervenants ont aussi dénoncé la tiédeur, pour ne pas dire la position, de la commission européenne et notamment de son haut représentant pour la politique extérieure à l’égard de ce conflit qui oppose le Front Polisario au Maroc, lui exigeant le respect des décisions pertinentes de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords de partenariat liant l’Union européenne et le Maroc. La passivité de l’UE est particulièrement flagrante à l’égard des violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
M. B.

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