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Défis majeurs du secteur des ressources en eau et de l’environnement : Ouali dévoile sa feuille de route

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C’est un ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, plutôt ambitieux et enthousiaste mais, surtout, croyant à la bonne gouvernance, qui s’est adressé, hier, aux cadres de son secteur. Au menu, plusieurs thèmes ont été mis en exergue par le ministre.
De l’examen de la situation financière au contrôle des infrastructures et en passant par l’amélioration de l’alimentation en eau potable, sont parmi les points phares révélés par Abdelkader Ouali, qui a tracé une «feuille de route» pour assurer une meilleure gouvernance de son secteur. «Il est impératif de tracer les voies et moyens afin d’arriver, rapidement, à une gestion efficiente et rigoureuse du secteur», a plaidé le premier responsable de ce secteur névralgique. Pour ce faire, le ministre a énuméré une série de recommandations tirées des ateliers qui l’ont regroupé avec les cadres de son secteur. Pour lui, «cette feuille de route concrète, portant sur l’amélioration de la gestion du service public de l’eau, le travail de proximité et la maintenance des infrastructures, est un engagement de la tutelle pour prendre en charge les préoccupations des citoyens». D’emblée, le ministre qui a pris le taureau par les cornes a voulu mettre en avant les résultats positifs de son secteur au cours de cette année. «En dépit des lacunes et des difficultés, les objectifs assignés et les priorités ont été largement respectés», a assuré Ouali, qui affirme que son département porte un intérêt particulier aux grands transferts et aux barrages d’eau. Il citera, à titre de rappel, que «1 138 opérations ont été réalisées en 2016, d’une valeur de plus de 69 milliards de dinars, et ce, en dépit de la crise économique à laquelle fait face l’Algérie». D’ailleurs, se voulant rassurant, quant à la situation financière de son secteur, il dira que neuf barrages seront réceptionnés, avant la fin 2017, ainsi que 3 grands transferts d’eau. Toujours au sujet de la situation financière de son secteur, le ministre a affirmé que l’Algérienne des eaux (ADE) bénéficiera d’un soutien particulier de la tutelle afin que celle-ci puisse faire face aux difficultés financières qu’elle connaît depuis quelque temps. «Nous allons aider l’Algérienne des eaux, afin qu’elle puisse augmenter ses revenus, en lui offrant des marchés en gré à gré», a certifié Ouali qui souligne l’importance d’une gestion «délicate des revenus». Au sujet des coupures d’électricité, qui se répercutent négativement sur les délais de réalisation des projets, et dont les cadres ont exprimé leurs inquiétudes, le ministre affirme qu’une convention avec Sonelgaz est prévue. «Sonelgaz va, dans le cadre de conventions-cadres, intensifier ses interventions en fonction des délais de réalisation des projets», a assuré le ministre dans ce sillage. En sus, toujours dans le volet de la situation financière du secteur, le ministre a affirmé qu’il n’y a pas de raisons pour accuser des retards de réalisation des projets, à moins que les études ne soient pas suffisamment approfondies. Ainsi, il a appelé les cadres à réaliser des études vérifiées afin d’éviter de revaloriser les projets. De surcroît, le ministre a appelé à réaliser des schémas d’alimentation en eau potable, afin de permettre de mieux communiquer avec les citoyen et d’identifier les pannes en temps réel pour accélérer les interventions. Aussi, l’intervenant n’a pas manqué de mettre en exergue la place de l’entretien des infrastructures dans le but de préserver cette richesse qui est l’or bleu. Pour ce qui est des mécanismes sur lesquels est fondée la nouvelle feuille de route, le ministre a appelé à un contrôle rigoureux et quotidien des infrastructures. Ainsi, il a annoncé la mise en place d’un «dispositif de surveillance, de contrôle et de suivi», qui permettrait, selon lui, d’améliorer le travail de proximité. «Il faut mettre le citoyen au cœur de ces dispositifs», a encore précisé Ouali, qui semble déterminé à «améliorer le service public». Un objectif qu’ils ne peuvent concrétiser, a-t-il ajouté, que «par un travail de proximité permanent». Ce qui suppose, a-t-il poursuivi, que «toutes les structures du secteur soient à l’écoute en permanence des citoyens».
Lamia Boufassa

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