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DÉBUT HIER DU 9E FORUM AFRICAIN SUR L’INVESTISSEMENT ET LE COMMERCE : L’Algérie, une passerelle vers l’Afrique

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Organisée hier au Sheraton Club des Pins par le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), sous le haut patronage du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, la 9ème édition du Forum africain d’investissement et du commerce a rassemblé un auditoire d’experts et de représentants, arabes, africains et d’autres continents. Une manifestation qui se poursuivra aujourd’hui.

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce Forum une rencontre d’échanges entre les différents États représentés. Chercheurs, chambres de commerce africaines et arabes, responsables des centres internationaux, hommes d’affaires et investisseurs, en somme, plus de 650 acteurs économiques de différentes nationalités, représentant 37 pays ont été présents à cette rencontre. Inaugurée sous le thème « L’Afrique, la porte de l’industrie, de l’agriculture et du commerce », cet évènement d’envergure s’est articulé autour de débats économiques, conférences, expositions et ateliers riches et variés, et dans différents domaines d’activités. Des intervenant de Jordanie, d’Egypte, du Mexique, du Niger, de Libye, du Sénégal, du Nigéria, du Tchad et d’autres pays, ont ainsi gratifié les présents des nouvelles découvertes et mécanismes en vigueur, dans des domaines tels les énergies renouvelables, la numérisation, le commerce libre continental, la logistique, le tourisme et l’artisanat, la sécurité alimentaire, et bien d’autres thématiques.

La ZLECAF pour se détourner de la dépendance et des flux européens
Malgré ses ressources, sa croissance démographique dynamique et ses performances économiques impressionnantes au cours des dernières décennies, le commerce intra-régional est resté faible en Afrique par rapport à son commerce avec l’Asie et l’Europe. Mais forte de son projet de libre échange (ZLECAF), et de la réduction progressive des barrières commerciales, l’Afrique s’est désormais tournée vers l’intérieur, et cherche désormais à renforcer la résilience de ses États, grâce à des liens commerciaux intracontinentaux plus solides. Le rebond mondial des prix des hydrocarbures a profité aux nombreux pays du continent, lesquels tendent à profiter de cette opportunité, afin de se détourner des flux européens, dans leurs relations commerciales. De plus en plus étendue depuis janvier 2021, la ZLECAf a été signée par 54 des 55 pays africains, dont 36 ont déjà ratifié sa mise en œuvre 3. Cela a considérablement amélioré les perspectives d’une plus grande coopération intra-régionale.

Un hub économique pour tout le continent
Lu en son nom par son représentant, Tayeb Zitouni a mis en avant « les opportunités d’investissement que propose l’Algérie, à travers son plan d’action axé sur le partenariat et la promotion du produit algérien ». Pour le ministre, l’État est dans l’obligation « d’intensifier ses infrastructures et renforcer ses points d’accès frontaliers, de sorte à donner un nouveau souffle à la production agricole, le tourisme, la production animale, la production agroalimentaire, outre ses hydrocarbures ». Selon Zitouni, « répondre aux besoins des citoyens de toute l’Afrique nécessitera une importante restructuration, pour une compétitivité positive des entreprises du continent ». Notant que l’Algérie jouit de capacités non négligeables dans des secteurs importants, « tels la pêche et l’industrie pharmaceutique », le ministre du Commerce a souligné que « la stratégie d’exportation est un axe important pour l’ouverture aux marchés régionaux et internationaux », une équation dans laquelle l’Algérie est « un véritable hub économique ». Première économie du Maghreb et quatrième d’Afrique, l’Algérie a repris les devants dans les affaires de résilience régionale, eu égard à ses efforts diplomatiques, son rôle actif dans le développement du commerce intra-africain et son nouveau code d’investissement. Avec l’objectif de faire avancer la diversification industrielle et tirer parti de ses capacités d’infrastructures (autoroutes, voies ferrées), l’Algérie peut ainsi réaliser ses ambitions africaines, par ses potentialités dans les domaines de l’agriculture (sécurité alimentaire), l’industrie et le tourisme, et s’engager dans des réformes structurelles clés au profit de toute l’Afrique. S’afficher comme un nouveau pôle attractif par ses services et startups, ses potentialités manufacturières et maritimes. En même temps, l’intensification du commerce intra-africain et l’investissement sont des leviers qui permettront de transformer le potentiel inexploité de l’Algérie.

AMINE BOUTALBI (DIRECTEUR GÉNÉRAL DU CAAID)
« L’Afrique, c’est l’avenir du monde »
Des définitions globales sur les acquis de l’Algérie et de l’Afrique, qu’a tenté de mettre en avant le directeur général du CAAID, Amine Boutalbi, dans le souci d’expliquer la dimension et la profondeur africaine de l’Algérie. Pour le responsable, « les avancées et grandes réalisations réalisées par l’Algérie, à l’instar des manifestations sportives organisées en Algérie (CHAN, CAN U17), ses nouveaux partenaires et sa force médiatique, font de notre pays un géant dormant ». Les opportunités qu’offrira la ZLECAF, feront de l’Afrique « une future puissance économique mondiale », a souligné Boutalbi. Selon son approche, « le renforcement des investissements bilatéral et multilatéral, sont autant de défis communs, pour profiter et exploiter nos richesses, en vue d’une complémentarité des pays africains ». Et d’expliquer : « L’Afrique c’est l’avenir du monde, l’Afrique, c’est le panier alimentaire du monde ». Toujours selon le premier responsable du CAAID, les États africains sont plus que jamais interpellés afin qu’ils « déploient tous leurs efforts, car le défi est grand ». Durant son discours, Boutalbi n’a pas omis d’évoquer et de mettre en lumière « l’enveloppe financière d’1 milliard de dollars allouée par l’Algérie à l’Afrique », témoignant des grandes aspirations de l’Etat algérien de construire des relations d’avenir, notamment en termes d’exportation, à travers la transparence avec la digitalisation ».
Hamid Si Ahmed

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