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CRISE AU SOUDAN : Au moins 56 morts et 600 blessés au 2e jour des combats

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Les combats continuent au Soudan, pour le deuxième jour consécutif entre les forces de l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), faisant au moins 56 morts et 600 blessés, notamment dans la capitale Khartoum, selon le Syndicat des médecins. Selon des médias sur place les fenêtres ont tremblé et les immeubles ont été secoués dans de nombreux quartiers de Khartoum pendant les affrontements samedi, et des explosions ont été entendues tôt dimanche. « Un premier bilan des événements regrettables de samedi  fait état de 27 personnes tuées », dont deux à l’aéroport de la capitale Khartoum, a déclaré le Syndicat des médecins dans un communiqué. Le syndicat avait également dénombré environ 170 blessés. Les Forces de soutien rapide (FSR) ont déclaré contrôler la résidence présidentielle, l’aéroport de Khartoum et d’autres infrastructures clés. En revanche, l’armée dément la prise de l’aéroport mais assure que les FSR y ont « incendié des avions civils, dont un de la Saudi Airlines », ce que la compagnie a confirmé. Dans un communiqué publié samedi en fin de journée, l’armée soudanaise a demandé à la population de rester chez elle alors qu’elle poursuivait ses  frappes aériennes contre les bases des Forces de soutien rapide

L’Algérie appelle les belligérants à faire prévaloir le dialogue
L’Algérie qui assure actuellement la présidence du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, a appelé toutes les parties soudanaises à cesser les combats et à faire prévaloir le dialogue afin de surmonter les différends aussi complexes soient-ils et d’œuvrer à privilégier l’intérêt suprême de la patrie, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. « L’Algérie, en sa qualité d’actuel président du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau du Sommet, suit avec une grande inquiétude les développements de la situation dans la République du Soudan, pays frère, suite aux affrontements graves avec des armes lourdes survenus dans la capitale, Khartoum, entre les forces de l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), et aux pertes humaines et matérielles qui en résultent », lit-on dans le communiqué. Considérant « les relations de fraternité et les liens historiques qui unissent les deux pays et peuples frères »,  l’Algérie appelle toutes les parties soudanaises à « cesser les combats et à faire prévaloir le dialogue pour surmonter les différends aussi complexes soient-ils », précise-t-on de même source. L’Algérie appelle également tous les frères à « privilégier l’intérêt suprême de la patrie, au moment où la République du Soudan a plus que jamais besoin de la conjugaison des efforts de ses enfants pour mettre fin à la crise actuelle et réaliser les aspirations légitimes du peuple soudanais frère au recouvrement de sa sécurité, sa stabilité, et à l’édification d’un Etat démocratique et moderne », conclut le communiqué

L’ONU, l’UA et l’IGAD appellent au cessez- le-feu
De son côté l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une institution regroupant huit pays d’Afrique de l’Est,  dont le Soudan, a appelé samedi les belligérants soudanais à résoudre leurs différends par le dialogue.  Le secrétaire exécutif de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, est extrêmement préoccupé par les informations faisant état de combats dans différents quartiers de Khartoum, la capitale du Soudan, entre les Forces armées  soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR),  et exhorte les deux parties à cesser immédiatement les combats, à désamorcer la situation et à résoudre leurs différends par le dialogue, selon un communiqué de l’IGAD. « Ces informations sur des combats ne causeront pas seulement des revers, mais aussi une grave instabilité et une insécurité au Soudan et dans la région en général », ajoute le communiqué. Également, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies  ont exhorté les parties à « cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et ont appelé tous les acteurs à reprendre le dialogue pour résoudre la crise actuelle au Soudan ». Les membres du conseil ont souligné dans un communiqué de presse, l’importance de maintenir l’accès humanitaire et d’assurer la sécurité du personnel de l’ONU. Ils ont réaffirmé leur ferme attachement à l’unité, à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale du Soudan. Aussi, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé à un cessez-le-feu au Soudan où des affrontements armés ont éclaté samedi entre l’armée soudanaise et  les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires), indique un communiqué publié par l’organisation panafricaine. Faki « a continué à suivre de très près et avec une profonde préoccupation les évolutions de la situation » au Soudan, exhortant les partis politiques, les civils et les militaires du pays à trouver une solution consensuelle à la crise, selon le communiqué. « En ce moment d’extrême gravité, le président de la Commission de l’UA exhorte toutes les composantes de la communauté internationale à conjuguer, dans l’unité et l’urgence, leurs efforts pour amener les parties à cesser immédiatement les actions militaires et à revenir à la table des négociations en vue d’une sortie de crise satisfaisante pour tous », conclut le communiqué.
Sarah O.

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