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« Consensus national » : Le MSP établira un « bilan préliminaire » de son initiative fin de ce mois

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Réagissant via sa page sur le réseau social Facebook, jeudi soir, Abderrazak Makri, président du MSP, a promis de faire un «bilan préliminaire» de son initiative de Consensus national, lancée en début de l’été. Annoncée pour la fin de ce mois, cette évaluation permettra sans doute au parti islamiste de préparer son offensive pour cette rentrée politique très spéciale. Désavoué presque unanimement par toutes les formations politiques, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se retrouve une nouvelle fois face à ses profondes divisions. Donner un nouveau départ à son initiative pour un «consensus national» autour de l’élection présidentielle de 2019 semble la priorité des priorités pour le parti de feu Mahfoud Nahnah. Mais de quelle manière ? À la suite de semaines particulièrement denses en actions et rencontres politiques, les dirigeants de MSP peinent à vendre et convaincre dubien fondé de leur démarche auprès des autres partis. L’initiative de «Consensus national» n’a fait que renforcer et unifier le camp adverse, celui de front de la «continuité» avec son chef de file, le FLN, qui a annoncé récemment être en campagne électorale pour un nouveau mandat du président Bouteflika. Se retrouvant seul, même les autres partis de même tendance islamiste ne se sont pas accourus au chevet de son initiative. Un positionnement des plus fragiles. Mais, le MSP est toujours persuadé quant à la réussite de son initiative, puisque Abderrazak Makri s’est montré même optimiste à son issu dans les jours à venir, sans évoquer de raisons palpables. «Notre initiative est toujours aux devants de l’actualité politique. Tout le monde continue à y réagir ; entre pour et contre, ceux qui en voient de l’espoir et ceux désireux de la faire avorter à l’instant. Nous nous bénéficions de tous ces débats, qui servent davantage notre initiative», a écrit Makri, sur sa page Facebook. Plus loin, Abderrazak Makri insiste que l’initiative de son parti « sera toujours sur la table jusqu’à la fin de l’automne» et que son sort «sera déterminé dans les années à venir». En clair : le MSP ne s’avoue pas vaincu ou prêt à céder devant les autres initiatives portées par d’autres formations, contrairement à ce qu’attendent les observateurs de la scène politique. Autres initiatives que celle de «Consensus national» du MSP, l’initiative du FFS portant le même nom, mais plus vieille d’existence, «l’Algérie pour tous» du Mouvement El-Bina et une «Assemblée constituante» réclamée par le PT de Luisa Hanoune. Avec une particularité typique à la politique algérienne : chaque parti refusant de soutenir l’initiative des autres.Des initiatives qui continuent à faire de l’ombre au «Consensus» voulu par Makri. Mais, à tous ses concurrents, Makri fixe un rendez-vous «à la fin de ce mois pour une évaluation préliminaire». En fonction de l’évolution de son initiative et les réactions suscitées, le MSP devrait apporter des réajustements. Selon les récentes déclarations médiatiques de Makri, l’accent sera mis sur deux points : la remise en cause de l’aspect sur la transition politique et renoncer à la sollicitation de l’armée pour intervenir dans les affaires politiques.
Hamid Mecheri

Bengrina chez Belkacem Sahli, président de l’ANR : La plateforme de consensus national de Makri «dépassée »

En repoussant l’initiative de « Consensus national » lancée par le MSP, le président du Mouvement El-Bina met Abderrazak Makri dans une situation embarrassante. En lançant son appel à l’institution militaire pour « accompagner une transition démocratique » souhaitée par son parti, le président du MSP, Abderrazak Makri, espérait l’adhésion de toute la classe politique. Un appel contesté même au sein des partis de la même ligne islamiste. En clair, Makri ne compterait que sur sa personne s’il voudrait aller jusqu’au but de son initiative de «consensus national». Et les réactions jouent en sa défaveur. En marge d’une rencontre, mercredi, avec le chef de l’ANR, le président d’El-Bina, Abdelkader Bengrina, est revenu sur le sujet quelques jours après avoir rencontré Abderrazak Makri. Dans un premier temps, il a déclaré : «Nous, au Mouvement El-Bina, refusons les tentatives de faire impliquer l’institution militaire dans les joutes politiques, des quelles elle doit rester en retrait». Puis : «l’Algérie fait face à des défis qui pourraient prendre des proportions plus graves et se transformeraient en menaces. Nous, à El-Bina, avons constaté des surenchères sur la scène politique avec des tentatives d’impliquer l’institution militaire dans des querelles politiques qui ne la concernent pas». Devant Belkacem Sahli, président de l’ANR, formation de l’allégeance et qui s’est prononcée récemment pour un nouveau mandat pour Bouteflika, Bengrina a tranché sur la question de participation de son parti à l’élection présidentielle de 2019. « Le Mouvement El-Bina sera présent lors de cette échéance électorale très importante. Nous n’allons pas boycotter. Nous participerons soit avec un propre candidat soit au sein d’une alliance pour soutenir un candidat en dehors de nos rangs», a-t-il expliqué. En résumé, c’est avec tous les Algériens ou sans nous, aurait répondu Bengrina à Makri, en estimant que tous les candidats à la présidentielle prochaine devront se ranger, sans faille, derrière les principes de sécurité et de stabilité de l’Algérie.
H. M.

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