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CLÔTURE DE LA RÉUNION DU GROUPE SAHEL+ À ALGER SUR LA MIGRATION ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : Le CRA et des sociétés de la Croix-Rouge préparent les recommandations

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Organisés par le Croissant-Rouge algérien en partenariat  avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), les travaux de la réunion de haut niveau du  groupe Sahel+ ont été clôturés lundi à Alger. À l’occasion de cette clôture il a été convenu de mettre en place une  équipe composée de plusieurs présidents des sociétés de la Croix-Rouge et  du Croissant-Rouge, membres du groupe Sahel+, qui sera chargée de rédiger  les recommandations issues de la réunion d’Alger.
Ces recommandations qui devraient être adoptées dans un délai d’environ  une semaine, viendront s’ajouter à celles (centrées essentiellement sur les  problématiques liées à la migration et sur la sécurité alimentaire) déjà  adoptées à l’issue de la dernière rencontre du groupe Sahel+ tenue dans la  capitale gambienne Banjul.
Peu avant la cérémonie de clôture, les travaux de cette réunion ont été marqués par l’intervention de la spécialiste en analyse régionale, suivi et évaluation de  la sécurité économique, sur la crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel  et en Afrique de l’Ouest (CICR), Charlotte Leclercq.
La conférencière a notamment évoqué les problèmes liés à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition dans le monde mais aussi dans  la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest. Elle a fait état, à ce propos, à une détérioration rapide de l’insécurité alimentaire  mondiale.
« Les conflits armés, l’instabilité politique, la hausse  significative des prix et les impacts secondaires de la pandémie de  Covid-19 ont affaibli d’une manière cumulative les capacités de  récupération des populations et des États », a-t-elle indiqué en guise de  préambule. Citant le rapport mondial des crises alimentaires de 2022, publié  récemment, Leclercq a souligné que 193 millions de personnes sont  confrontées à des niveaux de crise qui correspondent à une phase 3  d’insécurité alimentaire aiguë dans 53 pays et territoires en 2021, ce qui  représente une augmentation de 40 millions de personnes ».
À cet égard, elle a insisté sur la longue distance « qui reste à parcourir  pour atteindre les cibles associées au deuxième objectif de développement  durable qui est d’éliminer la faim, d’assurer la sécurité alimentaire et  d’améliorer la nutrition d’ici 2030.
La conférencière est, en outre, revenue sur des chiffres de l’Organisation  des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) selon lesquels 46 millions de personnes sont confrontées à une grave insécurité  alimentaire à ce jour. Un chiffre qui signifie qu’un quart de la population  du continent (africain) n’a pas assez à manger.
En Afrique de l’Ouest et au Sahel, l’insécurité alimentaire a atteint un  niveau sans précédent. Elle est en hausse constante depuis 2014 et a  presque quadruplé entre 2019 et 2022, a-t-elle alerté, faisant remarquer  que les violences en cours dans la région du Sahel et leur impact sur les  communautés reste la principale cause de l’insécurité alimentaire aiguë qui  prévaut actuellement.
Ania Nch

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