Après avoir été approuvé par le Conseil de participation de l’État (CPE) le mois de mai écoulé, la société mixte algéro-espagnole du droit algérien dédiée à la régulation de la circulation automobile dans la wilaya d’Alger a été créée. Indra et Sice, deux société espagnoles et ERMA et EGSTE représentants de la partie algérienne ont signé un pacte des actionnaires. La cérémonie de la signature de ce partenariat s’est déroulée, hier, au siège de la wilaya d’Alger. Considérée comme un casse-tête chinois pour les pouvoirs publics, la gestion de la circulation automobile dans la capitale connaîtra certainement une amélioration considérable, et ce, grâce au savoir-faire espagnol en la matière. La stratégie de cette société mixte algéro-espagnole consiste en la gestion moderne de la circulation automobile à travers l’installation des feux tricolores et une station de géo-localisation, capable de trouver des solutions aux problèmes des goulots d’étranglement à la seconde près. Transfert technologique, formation du personnel algérien sont, entre autres, les éléments consignés dans ce partenariat. Présent à la cérémonie de la signature de ce partenariat, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï a rappelé que la société mixte algéro-espagnole est créée dans le cadre de la règle 51/49. Il a insisté pour que les travaux soient lancés immédiatement. Étape initiale ou projet pilote, le centre sera, selon le ministre, étendu aux autres importantes villes du pays, probablement Constantine, Annaba, Oran, Sétif, dés que son apport à l’identification des problèmes liés à la congestion routière à Alger soit réussie. Selon les déclarations des responsables de cette entreprise, entre 250 à 300 feux seront installés à travers le territoire de la wilaya d’Alger. Il a été également signalé, lors de cette cérémonie, que 500 points noirs ont été recensés dans la Capitale. Par ailleurs, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a donné des instructions fermes pour que des travaux soient entamés, exclusivement, au niveau des zones pénalisées par la congestion automobile. À titre d’information, selon les statistiques, plus de 450 000 véhicules entrent chaque jour à Alger durant les heures de pointe.
Du côté de la direction des transports de la wilaya, on affirme que pas moins de 128 000 véhicules circulent à Alger centre aux heures de pointe (7h-8h), et près de 325 000 autres véhicules y entrent par les différents accès (sud, nord et ouest), ce qui provoque d’importants embouteillages. C’est dire l’ampleur, relativement parlant, de la tâche qui attend les espagnols.
H. N. A.
