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Chlef : le ras-le-bol des habitants de la cité Nasr

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Les habitants de Hay Nasr, (appelé communément Radar) précisément ceux des zones 3 à 10, endurent un calvaire depuis une année, suite à la dégradation des routes desservant ces quartiers.
Des travaux inachevés, des chantiers qui donnent la nette impression d’être quasiment à l’abandon, c’est le résultat de l’opération de renouvellement des conduites d’eau potable. C’est ce que tout visiteur peut constater tout au long de la route principale menant de hay Nasr dans les deux sens. «Nos commerces sont envahis jour et nuit par la poussière… c’est fatigant et frustrant à la fois», nous déclare Rabah qui tient un commerçant d’alimentation générale à la zone 3. «L’état des routes est catastrophique, avec ces nids-de-poule et ces fossés profonds qui sont devenus la hantise des usagers de ces routes, les piétons surtout qui risquent à tout moment une chute dangereuse… On se demande pourquoi ces travaux qui ont démarré avec un rythme accéléré se sont subitement arrêtés, une fois la conduite posée, le reste des travaux n’a pas été réalisé. A ma connaissance, l’entreprise bénéficiaire de ce grand projet de l’ADE se doit de remettre les lieux en l’état, mais cela n’a pas été le cas », déplore notre interlocuteur. Dans la zone 10, le constat est plus grave : ce quartier oû il faisait autrefois bon vivre de par sa propreté est devenu un grand chantier de constructions anarchiques causé par les travaux de remplacement des chalets préfabriqués, à l’entrée de cette zone. Les engins et les camions ont dégradé la route par leurs va-et-vient incessants, surtout après le lancement des travaux de viabilisation d’un terrain nu accidenté acquis récemment par un privé qui compte le viabiliser et le revendre à 30 000 DA le mètre carré d’après certaines indiscrétions. «Ils n’ont aucun respect pour les habitants, nous respirons la poussière à longueur de journée. Le soir, j’arrose devant ma demeure pour dissiper la poussière, mais il n’y a rien à faire, ça revient le lendemain», nous confie Kheir- Eddine, un habitant de la zone 10. «On espère que l’entreprise qui a bénéficié du projet de renouvellement des conduites d’eau achève au plus vite ses travaux qui sont aujourd’hui à l’arrêt. Mais d’après les nouvelles, notre souffrance va encore durer», poursuit notre interlocuteur. Du côté du centre de santé, la situation frôle la catastrophe : «Il n’y a ni aménagement ni trottoirs, la route est dégradée, nous avons la boue en hiver et la poussière en été… C’est comme si nous étions aux portes du désert», déclare Mohamed, un jeune habitant de la zone 10. Pire est l’état des routes de la zone 11 où les habitants souffrent le martyre. Il faut le voir pour le croire; ces quartiers sont devenus de grands bidonvilles abandonnés par les responsables locaux. Rappelons que les quartiers cités n’ont bénéficié d’aucune opération d’aménagement depuis leur création en 1981. Les habitants ne savent pas jusqu’à maintenant s’ils vont bénéficier du programme d’aménagement lancé par la wilaya de Chlef qui touchera deux grandes communes, à savoir Chettia et Chlef et qui va coûter pas moins de 250 milliards de centimes.
B. O.

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