Accueil ACTUALITÉ CHAMS-EDDINE BEZZITOUNI, PDT DU POLE JEUNESSE DE LA CAPC : L’économie innovante...

CHAMS-EDDINE BEZZITOUNI, PDT DU POLE JEUNESSE DE LA CAPC : L’économie innovante devrait constituer un enjeu majeur

0

Le monde se réinvente, et au cœur de cette transformation, soutenir l’innovation et le progrès technologique deviennent un enjeu crucial pour les États. L’avènement de la pandémie de coronavirus dans le monde a démontré que seuls les pays fort technologiquement peuvent faire face à ses conséquences en apportant un nouveau paradigme comme le télétravail. L’Algérie doit se focaliser plus sur l’économie innovante, fondée sur la connaissance, pour sortir de la crise causée par la Covid-19 et la chute des prix du pétrole, a plaidé hier Chams-Eddine Bezzitouni, président du pôle jeunesse à la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Il a souligné que cette économie n’a pas besoin de beaucoup de ressources puisqu’elle s’appuie sur la jeunesse et le savoir. « Nous avons des acquis à faire valoir dans ce domaine-là », a-t-il expliqué. Voulant argumenter ses dires, il indique que l’Algérie est pionnière en matière de développement humain, qui est un indicateur majeur en matière d’éducation. « L’Algérie est première au Maghreb et troisième en Afrique », a-t-il rappelé. Pour lui, cet indice est l’un des vecteurs clés pour l’économie innovante. C’est donc un grand acquis pour notre pays, dit-il, en précisant que l’Algérie a, aujourd’hui, une population de 94 % de jeunes alphabétisés, avec bien évidemment deux millions d’étudiants sur les bancs des universités. Maintenant, estime-t-il, il faut se pencher sérieusement sur une véritable vision nationale cohérente où les autorités se contenteront de tracer l’objectif. « Les innovateurs ne peuvent pas être guidés. Il faut juste les canaliser, les centraliser et les laisser faire leur job », explique-t-il. Évoquant les start-up, l’invité a salué tout ce qui a été fait en 2020, en déclarant qu’en une année seulement on a réussi à définir le statut de start-up, ainsi que ses dispositifs légaux de soutien, qui ont contribué efficacement à structurer l’écosystème de ce type d’entreprises. Il précise que cela permettra aux jeunes de se structurer et d’avoir plus de visibilité sur le secteur. En revanche, l’invité a fait observer la nécessité d’adapter ces textes législatifs tout au long de l’évolution de l’écosystème des start-up. Chams-Eddine Bezzitouni a fait savoir qu’une politique publique de l’innovation doit fortement favoriser l’esprit d’entreprise. « Pour embrasser les métiers de nouvelles technologies, on devrait aller sur trois piliers : la culture entrepreneuriale, l’environnement entrepreneuriale et l’opportunité. La culture entrepreneuriale inclut un travail de réforme d’esprit », a-t-indiqué.
En Europe et dans les pays les plus développés, pendant la crise sanitaire, le télétravail s’est mis en place de façon contrainte dans de nombreuses entreprises. Une expérience qui montre que le travail depuis la maison est possible pour près d’un tiers des actifs. Mais que des chefs d’entreprise trouvent des atouts à un nouveau mode de travail. Une réflexion qui amènent les autorités de ces pays à s’interroger : demain, le télétravail pourrait-il s’imposer comme un incontournable des modes de travail ? Chez nous, interrogé sur la possibilité d’adopter le télétravail dans nos entreprise, vu ses économies sur les loyers et la réduction de temps passé dans les embouteillages, le président du pôle jeunesse à la confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a pointé les limites de son application en Algérie. « On ne peut pas du jour au lendemain envoyer tout le monde à la maison. Pour ce faire, le management est nécessaire. Il faudrait adapter le management à cette distanciation et à cette nouvelle méthode de gérer la performance et ne pas le faire juste comme ça », a-t-il noté.
L’intervenant a longtemps insisté sur la créativité et l’inspiration qui sont la source des idées qui donnent lieu à la création de start-up. « L’une des mentalités qu’il faut changer est de dire aux parents : arrêter de dire à vos enfants qu’il faut trouver un emploi juste après la diplômation. Il faut qu’ils trouvent ce qui les inspirent, je le dit ce n’est pas une génération qui travaille juste pour le salaire. Ce n’est plus possible », a-t-il expliqué. Sur les dernières mesures de l’État d’accorder des espaces dédiés aux jeunes entrepreneurs dans les collectivités locales, Chams-Eddine Bezzitouni a estimé que cela permettra que
« les gens vont se rencontrer et de travailler ensembles, il s’agit aussi de l’intelligence collective qui a toujours fait défaut dans notre façon de gérer l’entreprise, cela donne lieu à la collaboration ». Il a souligné l’impératif de la création rapide d’un écosystème des start-up : « Il y a plusieurs acteurs intervenants ; l’État, le privé, la société civile, les universités … Il faut qu’il y ait un chef d’orchestre pour organiser cet écosystème où chaque acteur connaîtra son rôle, où est-ce qu’on veut aller ? Quels sont les domaines qu’on pourrait développer ». « Cette vision n’est pas encre claire aujourd’hui », a-t-il regretté. Il a pointé aussi les restrictions sur le mouvement des fonds qui « empêchent les start-up d’engendrer des bénéfices sur ses services exportés ». Il a fait savoir que les jeunes entrepreneurs de start-up sont obligé de recevoir leur argent ailleurs, dans d’autres pays, ce qui relève du « transferts illicites d’argent », relevant ce problème aux manquement d’infrastructures fiscales pour ce type d’activité en suivant les évolutions dans ce domaine.
Hamid Mecheri

Article précédentL’ARMÉE SAHRAOUIE POURSUIT SA RIPOSTE MILITAIRE : 10 bases marocaines partiellement détruites
Article suivantPROCÈS EN APPEL DES FRÈRES KOUNINEF : La défense plaide l’ « innocence » des cadres de l’ANIREF